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Polo & Pan, papes de l'électro joyeuse, se confient après leur passage à l'Electroclette

Polo & Pan ont répandu leurs vibes solaires et tropicales sur l'Electroclette du Palp Festival, ce samedi à Martigny. Qui sont-ils? Rois d'une électro toujours fringuée de bonne humeur, ils nous ont accordé une interview après un set séducteur.

19 août 2018, 16:22
Pour Polo & Pan, défendre la joie a été un choix musical et spirituel.

Il y a des sons comme ça. Des tickets "aller-simple" vers le monde de tous les possibles. Celui de Peter Pan ou d'Alice. Ou bien celui qui réside en vous, tiens. Si ce pays de cocagne musical devait avoir des rois, Polo & Pan en porteraient les couronnes. Paul et Alexandre à la ville, les DJ français sont passés maîtres dans l'art d'une électro solaire et profondément souriante. Et si "Canopée" ou "Arc-en-Ciel" n'ont pas encore rencontré vos oreilles, rectifiez le tir. Parce que le voyage vaut mille mots.

Samedi soir, le duo a chatouillé les platines de l'Electroclette du Palp et transformé Martigny en temple tropical du bonheur - non sans effluves de raclette. Après leur set, ils nous ont conté la recette de leur électro colorée et pailletée. 

Ecouter du Polo & Pan en sirotant un mojito, on imagine parfaitement. Mais pour des gens qui mangent une raclette, ça passe aussi?
Paul: Il y a une petite influence tyrolienne dans certains de nos titres, donc on peut dire qu’il y a une certaine connexion avec la raclette.
Alexandre: On avait une petite appréhension en se demandant s’il était possible de manger une raclette sous 40 degrés à l’ombre. Mais il paraît que c’est comme ça qu’on la mange ici. Donc oui, on valide complètement.

On connaît l’électro qui tabasse, celle qui fait planer. La vôtre est profondément joyeuse, ce qui est assez rare. Pourquoi avoir choisi ce créneau-là?
Alexandre: Notre électro est basée sur la joie dans la création. On crée avec beaucoup d’amour et d’optimisme.
Paul: Ça a été un choix de défendre cette émotion. Il est plus difficile de faire des créations basées sur les valeurs et émotions positives que sur les choses négatives, parce que ce sont des sentiments qu’on voit comme moins profonds.
Alexandre: On a tous les deux un tempérament très optimiste, et il ne faut pas se forcer à aller se «couper les veines» pour créer à tout prix.
 


Vos sets racontent toujours quelque chose.
Alexandre: Clairement. Le public, à la base, aime les sets linéaires où il n’est pas déconcentré et peut rester dans l’introspection. Ce qu’on apprécie, nous, c’est de déranger aussi les gens, de les sortir de leur confort. On a besoin de les interpeller. C’est comme dans un film: il y a un début, un élément modificateur et un dénouement.

On entend beaucoup de touches ethniques dans vos titres. Elles découlent de vos voyages personnels?
Paul: Elles proviennent d’envies de voyage. On n’a pas forcément été dans tous les pays auxquels on fait des clins d’œil. On souhaite visiter le monde et on crée déjà la musique des endroits où l'on veut aller.

On connaît Polo & Pan. Qui sont Paul et Alex?
Alexandre: Mon Polo a un parcours atypique. Il a fait des choses pragmatiques et rationnelles – comme travailler dans le milieu des affaires – et tout à coup switché et enregistré un album au Maroc.
Paul: Alex, c’est une machine créative, d’énergie et de positivité. C’est aussi un super DJ qui a créé une radio – Radiooooo - qui propose une mappemonde où tu trouves des morceaux de tous les pays et décennies. C’est une grande source d’inspiration pour le projet. On aime aller chercher les trésors enfouis des pays et les faire revivre.
 


Vous vous êtes rencontrés à Paris, au club Le Baron où vous étiez tous les deux DJ. Vous dites que le milieu de la nuit vous a tiré vers le haut. Comment?
Alexandre: Dans ce monde-là, soit les gens se perdent, soit ils se cachent. Sauf que nous, nous nous sommes trouvés. Et on a trouvé la lumière, qu’elle soit noire ou ensoleillée. On a cherché la lumière partout, fait des rencontres exceptionnelles et cela a finalement été salvateur. C’est pour cela qu’on parle beaucoup d’optimisme. On peut se construire dans ce milieu de la nuit.

Quelle relation entretenez-vous?
Paul: «Frères», c’est le bon terme. Parce que des frères sont très proches mais ont aussi des vies séparées.
Alexandre: Notre musique ne sentirait pas l’authenticité si on n’était pas autant proches. On est tout le temps collés et on travaille sur cette amitié et cet amour pour que le projet soit de plus en plus fort.

Vous cartonnez depuis l'album «Caravelle», jusqu’en Asie et aux Etats-Unis. Avez-vous un rêve pour la suite?
Paul: Un concert dans l’espace. Ou en l’air. Dans un Zeppelin ou une montgolfière, ce serait déjà joli.
 

 

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