«Un violoncelle, ça ne se trouve pas au supermarché.» La Valaisanne Estelle Revaz parle en connaissance de cause, elle qui a longtemps cherché l’instrument qui lui permettrait d’exprimer son plein talent. Depuis avril, c’est chose faite: elle peut jouer sur un Grancino de 1679 ayant appartenu à la fille de Tibor Varga, Susan Rybicki-Varga.
Le coup de foudre s’est produit l’été dernier à la faveur d’un test de quelques semaines qui laissa subodorer tout le potentiel de ce violoncelle né sous les ciseaux à bois du maître milanais Giovanni Battista Grancino (1637-1709). «J’ai senti qu’il avait son petit caractère et qu’il me faudrait du temps pour l’apprivoiser mais je l’ai tout de suite adoré», sourit au bout du fil l’artiste visiblement comblée.
Un apprivoisement mutuel
Car ce sont des réflexes à réapprendre sur un instrument plus petit que le précédent, pour ne pas trahir la justesse. Une posture à revoir,...