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La Rocklette s'éclate façon puzzle à Bruson

Décibels, chlorophylle, fromage fondu et bonne humeur... En ce premier week-end sold out de Rocklette, le Palp Festival joue en virtuose avec les contraintes sanitaires et fait renouer le public avec les guitares en plein air.

09 août 2020, 13:26
Le trio tessinois Peter Kernel à la Rocklette du Palp Festival au couvert de Goly. Un rock indé tendu à la corde.

Au sommet de la télécabine Le Châble-Mayens-de-Bruson, on entend émerger de la forêt les stridences guitaristiques du groupe veveysan Mount Kōya qui vient d’allumer ses amplis en ouverture de ces dix jours placés par le Palp Festival sous le signe de la Rocklette. Le psychédélisme encore diffus dans l’air et le léger parfum familier qui flotte ramène instantanément à une collision sémantique musico-fromagère devenue emblématique. Depuis l’édition 2016 et le marquant passage des Young Gods ici même au couvert du Goly, le concept fait fureur. Et le matérialiser en cette année de Covid-19 était un pari risqué pour les organisateurs. Mais malgré les incertitudes, les amplis, les guitares et les fours à raclette tournent déjà à plein régime quand on arrive sur site.

Près de 600 personnes sur site

«On a divisé l’espace en trois, une zone pour le public muni d’un Pass Rocklette, une zone pour les billets journaliser et une troisième, centrale, pour la technique et les musiciens», explique directement le directeur Sébastien Olesen. A jauge pleine, l’événement compte 600 personnes, 260 par zone publique, avec une marge pour compter les musiciens et techniciens. «Tous les billets sont vendus en prélocation, nous prenons les coordonnées de tout le monde. Nous avons veillé à respecter les consignes au plus près sans que l’esprit de la Rocklette ne se perde.»

 

Nous avons veillé à respecter les consignes au plus près sans que l’esprit de la Rocklette ne se perde.
Sébastien Olesen, directeur du Palp Festival

 

Effectivement, même dans cette forme «Covid friendly», la Rocklette se laisse déguster admirablement. Les démarcations sont relativement discrètes, quelques affichettes rappellent gentiment aux gens les règles en vigueur: «Même si ton copain est de l’autre côté, reste dans ton parc», ou «Chacun reste dans son parc et les moutons seront bien gardés!». Communication simple, fun... tout le monde joue le jeu et chacun reste dans sa zone même pour commander à boire ou à manger.

«L’avenir des formes culturelles en Suisse»

Croisé derrière un four à raclette en train de servir du brebis à tour de bras, le responsable du marketing et des opérations de Présence Suisse Alexandre Edelmann est un habitué et un fervent ami du Palp. «Pour moi, ces événements à taille humaine sont l’avenir des formes culturelles en Suisse. On le voit à la réactivité dont le Palp a fait preuve dans ce contexte difficile. Et ça marche, le public est là, tout ça a beaucoup de sens.»

Pendant ce temps, le trio tessinois Peter Kernel envoie avec décontraction et un accent irrésistible dans les interventions inter-morceaux son rock indé tendu à la corde, héritier en droite ligne des Pixies, de Sonic Youth avec aux entournures un petit côté Cold Wave rafraîchissant sous le cagnard. «On retrouve la famille», s’écrie entre deux chansons l’illustratrice vaudoise Hélène Becquelin-Mottet, autre inconditionnelle qui ne rate jamais un riff des Rocklette et planifie ses étés autour des concerts du Palp.

L’après-midi avance, l’ombre des arbres entourant la clairière de Goly gagne du terrain et au bout du concert échevelé du trio français Slift, le public de cette première Rocklette a un son content de son, de lactose et de caséine. Une première salve qui agit comme un baume sur la plaie laissée par le coronavirus sur le derme des mélomanes estivaux. Sept autres vont suivre jusqu’au week-end prochain et seul le dernier jour, le dimanche 16 août ,n’est pas complet.

Infos pratiques

Programme détaillé et renseignements sur le site du Palp Festival

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