Il a craché des mots tranchants. Chanté la génération des incohérences et des rêves chamboulés. Hurlé à la mort. Et déchaîné toute une foule. Le Tohu-Bohu a vécu la claque Lomepal sans en perdre une miette. Ni une parole.
Pile à l’heure ce samedi soir, le rappeur parisien, Antoine Valentinelli à la ville, a débarqué devant une foule déjà chaude bouillante à Veyras. Devant un tas de jeunes pas encore tout à fait adultes qui n’attendaient qu’une chose: déballer ces rimes qu’ils écoutent en boucle sur le trajet de l’école ou du boulot. En communion avec ce gars, pas tellement plus vieux qu’eux, mais qui sait tant dire et leur parler.
Mouvements de foule et poésie
L’artiste au flow nostalgique et intense a égrainé les morceaux de «Flip», l’album qui l’a fait exploser il y a un an et certifié disque de platine depuis – et de chevet pour beaucoup.
Durant plus d’une heure, c’était l’hypnose sans la contrainte et le dico des mots sans filtre. Lomepal a capturé l’assistance en maniant un équilibre impeccable entre titres galvanisants et moments poétiques. Pendant que des mouvements de foule se propulsaient d’eux-mêmes.
Oups, tu nous as «touchés dans le cœur», Antoine.