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Tous fliqués au travail? Par Sébastien Fanti

12 juin 2020, 11:00
Sébastien Fanti, avocat spécialisé en droit des technologies avancées.

Roger se rend ce matin sur son lieu de travail et découvre que son bureau a fait l’objet de divers aménagements durant la période pandémique actuelle. Ainsi, un capteur infrarouge a-t-il été placé sous son bureau et son employeur a-t-il décidé de différentes mesures de surveillance. Il craint désormais que ce dernier n’enregistre chacun de ses clics, ses pas, ses conversations et ses pauses pipi, pour déterminer entre autres son humeur, sa capacité de collaboration ou encore la possibilité qu’il quitte son poste de travail pour s’engager chez un concurrent.

Ce petit cas vous semble relever de l’irréel? Détrompez-vous. Il est partiellement inspiré d’une affaire lucernoise où l’employeur (une école) avait prétendu que les capteurs infrarouges installés sous les bureaux avaient pour objectif de surveiller les taux d’occupation des postes de travail à des fins de planification immobilière. Nul n’est besoin de vous dire que cet argumentaire n’a guère convaincu...

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