Qu’il est déjà loin le bon temps des apéros, des raclettes à l’alpage et des glaces qui se mangent sans faim… Une semaine que la rentrée a sonné. Et qui dit rentrée dit bien souvent pression des bonnes résolutions. Allez, on se remet à la course à pied pour éliminer ces quelques kilos accumulés durant l’été! Un équipement flambant neuf et vous voilà parti à vive allure, les yeux rivés sur votre montre championne en statistiques de tout genre. Sauf que, bien souvent, quelques kilomètres suffisent déjà à vous mettre dans le rouge: souffle court, joues en feu, envie de vomir qui vous chatouille le fond du cou et plus qu’un seul objectif, en finir au plus vite et retrouver votre cher canapé. Que de sollicitations soudaines et brutales pour le corps, bien loin de toutes notions de bien-être!
Cela pourra surprendre dans le pays de l’horlogerie et de l’innovation, mais si vous essayiez de laisser votre montre intelligente à la maison? La course redeviendra ce moment suspendu où le temps n’existe plus, seule importe l’harmonie avec votre corps, la recherche du souffle idéal. Ce fameux souffle qui vous a manqué et vous a mis dans le rouge bien trop vite. Pourquoi pas, dans un premier temps, alterner la course et la marche. Oui, oui, la marche, vous avez bien lu! Le danger serait de croire qu’en stoppant quelques instants le mouvement de course, on se priverait de ses bienfaits. C’est tout l’inverse. Respecter les temps de marche permet aux pulsations cardiaques de diminuer et ainsi d’éviter de se mettre d’emblée dans le rouge. Commencer doucement pour durer longtemps tout en préservant son corps. Sous cette forme, la course à pied devient accessible à tous, peu importe la morphologie ou le niveau d’entraînement.
Vous vous apercevrez que progressivement les temps de marche vont diminuer au profit des temps de course. Un jour vous n’y penserez plus et, ô surprise, vous franchirez allégrement la barre de l’heure de course. Le poids de l’obligation morale laissera place à la découverte d’un certain plaisir.
Et si pour une fois une bonne résolution survivait à l’automne, voire à l’hiver? Les paris sont ouverts!