On le surnomme le Vieux-Pays. Ce Valais conservateur, longtemps réfractaire à la modernité, fermé à la nouveauté. On aime raconter qu’il est resté coincé dans le Moyen-Age, qu’il est peuplé de rustres personnages. Vestiges d’une révolution industrielle tardive, ces clichés s’éloignent aujourd’hui de la réalité. Mais pourquoi l’innovation a-t-elle si longtemps tardé à s’imposer dans notre canton? «Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le Valais ne forme que des prêtres, des avocats-notaires, des médecins et autres professions libérales», répond Jean-Henry Papilloud, président de la Société d’histoire du Valais romand. Dans la tête des autorités politiques conservatrices et de l’Evêque, seuls les cursus classiques font sens. Mais tout change au tournant du XXe siècle. Avec l’utilisation de la force hydraulique et l’établissement de grandes industries, le Valais fait sa mue. C’est la révolution.
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