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Magazine «Terroirs»: Julien Fournier: «Un jour je serai œnologue»

Depuis tout petit, Julien Fournier savait quel métier il allait embrasser plus tard. Un chemin tout tracé et déjà pavé de succès à lire dans le magazine «Terroirs» du Nouvelliste de septembre 2018.

08 sept. 2018, 07:00
Après avoir lancé il y a quatre mois sa campagne de recherche de fonds, Julien a pu récolter près de 200000 francs de financement participatif, qui lui ont permis la création de la cave des Promesses.

Tout est parti d’une promesse, celle faite à son père et à son parrain: «Quand je serai grand, je serai œnologue». Cette promesse est devenue cette année le nom d’une nouvelle cave, ou plutôt de deux caves, sises à Chamoson et Ardon. La cave des Promesses est le nouveau pari de Julien Fournier. Celui qui avait permis à la cave la Régence Balavaud de Vétroz de devenir la cave suisse de l’année 2016 se lance aujourd’hui à son compte. Et compte bien aller loin.

Histoire de famille

L’histoire prend son origine dans la petite enfance du vigneron trentenaire: «Comme tout bons Valaisans, de génération en génération, nous avons toujours eu des vignes.» Tous les samedis son père l’amène à Plan Cerisier, un rituel. «On avait une cave qui avait déjà sa réputation en utilisant des méthodes peu répandues pour des “amateurs” à l’époque, un petit filtre, une égrappeuse… Nous étions aussi bien conseillés par un professionnel du coin. Mon père a dû me faire goûter du vin très jeune… J’ai grandi un peu plus vite que la normale car je me tenais toujours avec des gens plus âgés, je suis donc vite rentré dans le monde de l’apéro et des plats de viande séchée», sourit-il.

Simplement

Julien Fournier aime les choses simples, ses goûts culinaires le prouvent: «Ma grand-mère sait que si je viens chez elle, elle doit me faire des tranches de porc avec une marinade à la moutarde et du fromage, gratiné au four, servi avec une purée. Ma mère a essayé, elle n’y est jamais arrivée.» De même, il aime les vins simples comme le gamay, le fendant. Les vins du terroir. «Il y a une tendance aujourd’hui qui veut que l’on plante de nouveaux cépages comme le Viognier, le Sémillon, la Mondeuse. Je pense que tant de diversification est plutôt contreproductif. Pas au niveau des possibilités de réussir autant de vins différents sous nos latitudes, ce qui n’est pas un problème en soi, mais au niveau de la communication sur les vins du Valais», dit-il en s’étayant sur la connaissance du terrain. «Au sortir de Chagins, on disait qu’il fallait voyager dans le monde, voir d’autres modes de production différents, moi j’ai fait le chemin inverse. J’ai varié les stages en Valais, à Conthey, Vétroz, Chamoson, Martigny. Ce sont des terroirs que je vinifie aujourd’hui avec une connaissance précise du territoire, des lieux-dits, c’est une force que d’être en relation avec son sol.» De ses études à Changins, il admet bien entendu aussi l’intérêt des connaissances, mais au final la pratique, l’expérience reste le plus important: «Quand on a un problème devant une cuve, il faut trouver une solution pratique rapidement, vous pouvez consulter les fiches de vos cours, mais…» Cette expérience se vérifiera à sa première vendange 2018. Lui qui a été cornet soliste dans l’Ensemble de cuivres valaisan joue une nouvelle partition dans ses vignes entre Saint-Léonard et Martigny. Promesses tenues?

Cet article peut être lu dans son intégralité dans notre supplément «Terroirs» de ce jeudi 6 septembre.
 

Cliquez sur le journal pour lire le supplément. 

 

 

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