«Peu de gens sont conscients du phénomène et n’imaginent pas qu’il existe en Suisse. C’est pourtant bien le cas». Représentante de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) à Berne, Emilie Ballestraz a présenté mardi, dans le cadre de la Foire du Valais, la campagne de prévention contre la traite des êtres humains (exploitation sexuelle; exploitation dans le travail dans les milieux de la restauration, de l’hôtellerie, des soins et de l’agriculture; pratiques semblables à l’esclavagisme dans l’économie domestique; prélèvement d’organes).
Un bus itinérant d’information parcourt la Suisse depuis une année pour inciter la population à ne pas se laisser aveugler et à ne pas voir seulement la vie en rose.
Pendant dix jours, il fait halte à la Foire du Valais, en collaboration avec la table ronde valaisanne, présidée par Blagena Poscio: «Le sujet, qui concerne des centaines d’êtres humains dans notre pays, concerne tout le monde. Rendre visible l’invisible est la raison de notre présence à la Foire du Valais. Nous pouvons sensibiliser ici une large couche de la population, qui a un rôle à jouer et qui est invitée à se manifester lorsqu’elle constate un cas d’exploitation.»