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Jeux Olympiques de Rio: on reparle de l'identité sexuelle de la Sud-Africaine Caster Semenya

Au centre des débats, l'athlète intersexuée sud-africaine Caster Semenya. Après son sacre de Berlin en 2009, elle avait été interdite de compétition pendant près d'un an, le temps de vérifier sa féminité.

10 août 2016, 12:51
/ Màj. le 10 août 2016 à 13:08
 Le 800 m féminin des JO Rio pourrait faire ressurgir le débat de l'hyperandrogénie.

Le 800 m féminin des JO Rio pourrait faire ressurgir le débat. L'athlète intersexuée sud-africaine Caster Semenya, qui avait fait fureur avec son titre mondial à Berlin en 2009 avant de rentrer quelque peu dans le rang, partira largement favorite la semaine prochaine, avec peut-être dans son sillage d'autres athlètes particulièrement performantes, puissantes.

La mèche a été rallumée récemment par la demi-fondeuse américaine de classe mondiale Brenda Martinez: "Il est mieux pour moi que je ne puisse pas disputer le 800 m à Rio", a-t-elle dit après son élimination au 2e tour des sélections américaines en juillet, à Eugene. "Car il y aura Caster (Semenya), Francine (Niyonsaba) et Margaret (Wambui)."

 

Après son sacre de Berlin, Semenya avait été interdite de compétition pendant près d'un an, le temps de vérifier sa féminité. Car son chrono canon - 1'55''45, avec une vingtaine de mètres d'avance sur les suivantes - ainsi que son apparence masculine avaient déclenché une tempête médiatique. Quelques semaines auparavant déjà, son taux de testostérone avait été estimé à près de trois fois supérieur à la moyenne féminine. Un cas d'hyperandrogénie.

 

La Fédération internationale (IAAF) avait alors diligenté des tests et autorisé la Sud-Africaine à recourir seulement onze mois plus tard, après s'être conformée à un taux limite de testostérone nouvellement instauré. Semenya, à partir de là, a vu ses performances reculer progressivement, même si elle a encore obtenu l'argent aux Mondiaux 2011 et aux JO 2012. En 2014 en revanche, elle ne passait plus sous les 2', et le milieu s'est mis à estimer que c'était dû au traitement supposément suivi pour faire baisser son taux de testostérone. L'intéressée, humiliée, a toujours démenti, expliquant ses problèmes par une blessure au genou.

 

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