Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Revue de presse après le vote Sion 2026: l'avènement d'un nouveau Valais?

Tour d'horizon des médias helvétiques à J+1. Pour certains, le refus des JO marque l'avènement d'un nouveau canton «qui reste à inventer».

11 juin 2018, 11:46
De nombreux médias ont consacré leur éditorial au verdict de Sion 2026.

Depuis hier soir, les médias de tout le pays consacrent de nombreux articles et commentaires au verdict de ce dimanche 10 juin qui restera dans les mémoires. Pour de nombreux éditorialistes, l’attitude et surtout les dérives du CIO étaient un obstacle presque impossible à surmonter. Surtout si l’on ajoute plusieurs gros bugs de communication et une tendance logique des citoyens à mettre en relation les coûts avec un hypothétique bénéfice.

Certains ont poussé l’analyse plus loin et se sont interrogés sur ce Valais qui a dit non. Massimo Lorenzi, chef des sports de la RTS, a été jusqu’à parler de crise: «Ce non porte en lui une déchirure au sein du Valais, entre des visions et des ressentis très différents du futur de ce canton. En ce sens, ce non trahit peut-être une crise identitaire.»

Pour Stéphane Benoit-Godet, rédacteur en chef du «Temps», un nouveau Valais est sorti des urnes dimanche. «Avec cette décision, c’est le versant traditionnel de ce canton qui se voit mis en touche: celui des partis politiques et des entreprises solidement établies ainsi que des personnalités écrasantes.» 

Et maintenant? Philippe Bender toujours dans le «Temps», pense qu’il «faudra du temps et de l’intelligence pour guérir les blessures, apaiser les tensions et renouer le dialogue». Stéphane Benoit-Godet évoque quant à lui «un canton qui reste à inventer». Les gagnants du jour sont directement concernés. «Ils suscitent une double attente, celle d’éviter que le Valais se retrouve plus divisé politiquement et diminué économiquement.»

Avec l’impossibilité d’opter pour le statu quo. «Ils tronqueraient rapidement leur étiquette de progressistes contre celle de néoconservateurs pour n’avoir rêvé, au fond, que d’une seule chose, mettre leur canton sous cloche.» Enfin dans «Le Courrier», Miguel Martinez, espère qu’entre le oui à la constituante et le non aux JO, «la classe politique prenne enfin la mesure d’un Valais ouvert et durable que beaucoup appellent de leurs vœux».

La fin du rêve olympique pour les médias d'outre Sarine

A noter que dans les médias alémaniques, c'est surtout la fin du rêve olympique au niveau national qui est évoquée. Pour Jörg Krummenacher de la «NZZ», les Jeux olympiques ne conviennent pas à la Suisse et le Valais a réglé la question bien au-delà de 2026. Dans son commentaire, Gregor Poletti de la «NZZ», pense qu'il est préférable que le Valais ait un peu la gueule de bois ce matin plutôt que toute la Suisse dans quelques années. Selon lui, le CIO n'a toujours pas démontré qu'il était motivé à organiser des JO d'hiver vraiment durables. «La Suisse se portera mieux en restant à l'écart de ce gigantisme.»

Votre publicité ici avec IMPACT_medias