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La Ville de Sion présente les contours du village olympique

Village olympique, investissements, garantie de déficit, héritage, le Conseil communal répond aux interrogations des Sédunois.

05 avr. 2018, 11:50
/ Màj. le 05 avr. 2018 à 17:00
La capitale a présenté son engagement dans le projet de Jeux Olympiques.

Dans une campagne marquée par des débats âpres, des dérapages et des interrogations en cascade, la Ville de Sion – sur laquelle repose une grande partie du projet – a fourbi ses armes hier matin à l’occasion d’une conférence de presse. Le président Philippe Varone a été clair: «Les Jeux olympiques sont un défi à notre portée.»

Selon lui, le timing est idéal. Il s’inscrit dans la mue de la ville «qui souhaite partager ses valeurs d’accueil, d’ouverture et d’innovation avec le monde». Conscients des interrogations qui subsistent auprès de la population sédunoise, Philippe Varone ainsi que le vice-président Christian Bitschnau et Nadine Pardo, conseillère communale chargée des sports, ont présenté en détail l’engagement de la Ville pour les Jeux olympiques.

Village olympique: 300 nouveaux logements aux Potences

C’était l’une des plus grandes inconnues pour les Sédunois. Elle est désormais levée. Le village olympique prendrait place aux Potences. Il se répartirait entre la place des Potences et les anciennes serres de la Ville de Sion (qui vont être déplacées à Uvrier en collaboration avec Sierre).
Ce village bâti sur le modèle d’un écoquartier pourra accueillir 1640 athlètes et accompagnants, soit environ 300 logements complétés par des installations temporaires (salles de repas, polyclinique, logistique).

Pour Philippe Varone, ce chiffre de 300 logements correspond aux besoins du marché «d’une ville où se construisent entre 300 et 600 appartements par an depuis 2010». Au total, le village devrait coûter 115 millions de francs, sans compter le prix des terrains. «Nous sommes propriétaires de tous les terrains et ils seront mis en droit de superficie. Un concours d’urbanisme et d’architecture sera lancé.» La Ville a également demandé un avis de droit et aucune modification de zone n’est nécessaire. En plus du village, le plan des aménagements au stade de Tourbillon qui servira aux cérémonies d’ouverture et de clôture ainsi que de la Planta qui officiera pour les remises de médailles a été dévoilé. Le site des casernes sera quant à lui utilisé pour les épreuves de big air.

 

Investissements: rien pour l’organisation ni pour les infrastructures

Plus que jamais, l’argent est le nerf de la guerre. Surtout lorsque les chiffres se montent en milliards de francs. Le président de Sion a détaillé tous les montants en jeu. Concernant la candidature, la Ville a injecté un million sur le total de 25. Par rapport aux différents budgets du projet, aucun montant ne sera engagé pour le budget d’organisation ainsi que celui des infrastructures. «Une participation est probable dans le coût total de la sécurité publique mais elle n’est pas encore chiffrée», a déclaré Philippe Varone.
Pour rappel, le total de cette rubrique se monte actuellement à 303 millions dont 129 pris en charge par la Confédération et 174 par les cantons sites.

Garantie de déficit: un fonds en cours de création

C’est «le» chiffre qui suscite le plus d’inquiétude. Qui paiera en cas de déficit? Pas les Sédunois à entendre parler le président. «La Ville de Sion n’a aucun engagement financier dans la garantie de déficit. Nous sommes un partenaire parmi d’autres», insiste le président de Sion. Partenaires qui seront réunis au sein d’une association qui répondra de sa fortune.

Un fonds d’un montant de 500 à 700 millions de francs est prévu pour le déficit. «Ce fonds sera composé des 215 millions de garantie de la Confédération, d’un contrat de réassurance, d’économies supplémentaires réalisées grâce à l’agenda 2020 et de contrats de sponsoring cédés par le CIO», détaille le chef de l’exécutif de la capitale.

Héritage: encourager le sport, promouvoir la santé

«Les Jeux durent beaucoup plus que quatre semaines.» L’affirmation est de Chantal Bournissen. L’ancienne championne de ski également présente à la conférence de presse a insisté sur les retombées des Jeux olympiques pour toute la population. Elle a rappelé que le sport était un outil de santé publique et qu’il fallait des projets pour que les jeunes se réapproprient le «formidable terrain de jeu que représente le Valais».

Jean-Raphaël Kurmann, directeur de la Clinique romande de réadaptation, a quant à lui vanté les mérites des JO et surtout des Jeux paralympiques pour la promotion du sport handicap et de la santé. «Notre clinique a des compétences et une infrastructure qui s’inscriraient parfaitement au cœur des Jeux.»   

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