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Poulette de compagnie. Par Caroline Saillen

02 oct. 2018, 11:00
Caroline Saillen, médecin vétérinaire.

Il est dans l’air du temps de manger sainement et de produire ses propres aliments. L’élevage de poules domestiques, ou plutôt de «compagnie» ne déroge pas à cette mouvance. Les poules sont toujours plus présentes dans le jardin des particuliers et il devient fréquent de les soigner au cabinet. Excessif pour certains, étonnant ou encore ordinaire pour d’autres! 

La médecine aviaire doit-elle évoluer avec cette nouvelle tendance d’élevage? Les traitements habituels sont axés principalement sur une médecine préventive et de masse. On ne soigne pas une poule, mais le poulailler, ce qui permet de maintenir une bonne santé du groupe pendant la saison de ponte ou d’engraissement. En consultation, il nous est demandé de soigner un individu qui souffre d’une maladie ou d’une blessure. Cependant, le nombre de médicaments enregistrés pour une thérapie individuelle des volailles qui pondent des œufs est limité. Par conséquent, l’utilisation de produits pharmaceutiques destinés aux chats, chiens ou au bétail est possible afin de soulager la poule en souffrance. Ces thérapies sont efficaces, par contre la sécurité alimentaire n’est plus garantie, car des résidus de médicaments pourraient se trouver dans les œufs ou la viande. Il est donc important de respecter le délai d’attente de consommation indiqué par votre vétérinaire. Même si Poulette, Cocotte ou Grillotte sont heureuses et que des liens affectifs se sont tissés avec les propriétaires, elles n’en demeurent pas moins des animaux de production pour lesquels des règles strictes sont à observer.

Notons au passage qu’il est obligatoire d’enregistrer la détention de poules auprès du Service de l’agriculture du canton, cela concerne également les élevages à titre d’activité de loisir. Cette procédure permet notamment de lutter efficacement contre les épizooties.

Posséder des poules de compagnie impose de connaître leur comportement et leurs besoins. Cette espèce animale aime, entre autres, gratter la terre et manger de l’herbe, elle est donc à proscrire en appartement! Une détention correcte, une nourriture variée, ainsi qu’une hygiène irréprochable restent les meilleures parades à la plupart des pathologies touchant ces nouveaux animaux de compagnie. N’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire pour le bien-être de Cocotte et compagnie!

En savoir plus : Le site de la pratique vétérinaire Valesia

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