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Même pas mal? Par Gaëlle Mandon

29 sept. 2020, 11:00
Gaëlle Mandon, médecin vétérinaire.

Reconnaître et évaluer la douleur chez le chien ou le chat est une problématique abordée quotidiennement dans un cabinet vétérinaire. Mais c’est également un souci très présent pour la personne qui vit avec son animal.

Cette notion de douleur est pourtant apparue récemment dans la médecine vétérinaire, au milieu du XIXe siècle, soit peu de temps après sa prise en compte dans la médecine humaine: elle s’est en effet heurtée à des croyances qui ont longtemps perduré (la douleur est valorisée positivement dans le christianisme, la douleur comme valeur exemplaire de punition dans les châtiments corporels, le mouvement du vitalisme qui prête à la douleur des vertus de guérison, etc.)

Jusqu’au milieu du XXe siècle son traitement reste occasionnel et ne concerne que les équidés, les bovins et les chiens. La gestion de la souffrance animale que ce soit pour les animaux de rente ou de compagnie s’est surtout développée ces trente dernières années.

La douleur est une notion complexe faisant intervenir des paramètres physiologiques et psychologiques. 

La mesure des paramètres physiologiques (la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la concentration en cortisol et en catécholamines) pour en déterminer l’intensité est peu fiable chez le chien car ils dépendent aussi d’autres facteurs (stress, peur, administration de certaines molécules anesthésiques).

Les critères comportementaux sont donc déterminants. Il est par conséquent important de connaître le comportement normal de son chien.

Lors de douleurs aiguës en relation avec un traumatisme tissulaire, on observe des modifications de postures, des changements d’attitude, des vocalises, des réactions hostiles au toucher, des interactions réduites avec les humains voire de l’agressivité, une baisse d’appétit, une mobilité modifiée, etc.

Lors de douleurs chroniques, soit d’une durée supérieure à trois mois, les modifications de comportement du chien peuvent être très subtiles et seulement visibles par un propriétaire attentif. Par exemple, une diminution du plaisir à aller en promenade, une augmentation du temps nécessaire pour se coucher ou se lever, un appétit capricieux, etc.

Des grilles d’évaluation de la douleur permettent de mieux dépister et accompagner nos animaux dont l’espérance de vie ne cesse de progresser.

En savoir plus : Le site du cabinet vétérinaire Les Berges du Rhône

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