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Le chien et l’homme: une longue histoire. Par Yves Charlot

13 avr. 2021, 11:00
Yves Charlot, médecin vétérinaire.

Le chien a été la première espèce domestiquée par l’homme, et la seule au cours du paléolithique. Ces deux créatures sociales ont alors uni leurs destinées.

Son origine a longtemps été sujette à débats, mais désormais la génétique a montré que le loup gris était l’animal sauvage le plus proche du chien: ils partagent 99,6% de leur ADN. Le séquençage du génome d’un loup sibérien vieux de 35 000 ans a permis d’établir une date d’au moins 27 000 ans pour la divergence entre chien et loup. Plusieurs foyers de domestication ont été identifiés (Europe de l’Ouest, Sibérie, Proche-Orient…) à des dates entre 32 000 et 12 000 ans.

Auparavant, des restes de loup ont été retrouvés associés sur des sites liés à l’homme jusqu’à 400 000 ans! Rien n’indiquait cependant une différenciation de type domestication.

L’apparition de l’agriculture au néolithique a amené de grands changements chez le chien: les besoins du compagnon de chasse du paléolithique n’étaient sans doute pas très différents de ceux du loup originel. Le chien du néolithique s’adapte alors aux changements alimentaires et peut désormais digérer l’amidon issu des plantes cultivées, par sélection génétique. Il s’adapte à la recherche des restes alimentaires humains. Des adaptations morphologiques, endocrinologiques (métabolismes hormonaux) et cérébrales le rendent plus sociable.

Les théories actuelles sur un régime alimentaire canin similaire à celui du loup sont donc discutables. Toutes les races actuelles, avec leurs énormes différences et leurs aptitudes variées, semblent descendre pour l’essentiel de ces chiens qui accompagnaient les premiers agriculteurs. La diversité génétique des premières populations canines, telles celles d’Europe ou des Amériques, a disparu avec l’expansion des paysans. Une faible contribution est probable, mais reste à étudier.

Certaines populations de chiens sont retournées à l’état sauvage dans certaines régions du monde (dingos australiens).

Cette histoire continue à s’écrire, les aspects utilitaires (chasse, troupeau, garde…) étant désormais souvent gommés. La compagnie semble en effet désormais la raison principale de posséder un chien.

En savoir plus: Le site du cabinet vétérinaire Les Berges du Rhône

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