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L’obésité, un problème qui pèse. Par Caroline Saillen

04 févr. 2020, 11:00
Caroline Saillen, médecin vétérinaire.

Chez l’humain comme l’animal, l’obésité n’est pas un problème véritablement esthétique ou social. Il s’agit bel et bien d’une maladie au même titre que les maladies cardiaques ou rénales. Le surpoids se définit par une accumulation anormale de masse graisseuse. Une quantité importante de pathologies touchant le foie, les articulations, l’appareil urinaire (infections urinaires), le cœur, la peau et la flore intestinale sont liées à l’obésité.

Il existe différents facteurs à risque qui favorisent le surpoids. Ainsi la race, le sexe, l’âge du chien et la castration sont des facteurs relatifs à l’animal, ils sont dits endogènes. D’autres facteurs, qu’on appelle exogènes, ne dépendent pas directement de l’animal, mais de l’environnement dans lequel il vit. Ces facteurs exogènes vont être influencés par le détenteur, car c’est bien lui qui va définir le choix de l’alimentation, le mode d’alimentation, l’activité physique ainsi que le lieu de vie.

Le surpoids est évoqué lorsque le poids idéal est dépassé de 10%. Pour l’obésité, il faut compter un dépassement de 20% du poids idéal. Par exemple, un labrador qui devrait peser 30 kg est jugé obèse à partir de 36 kg. Il est clair que le poids idéal est sujet à interprétation, c’est pourquoi un système d’appréciation uniformisé, le BCS (note d’état corporel), a été développé. Des critères issus de la palpation et de l’observation permettent aux praticiens de définir le BCS de chaque chat et chien au cabinet et cela indépendamment de sa race, de son sexe ou de son âge. On peut également expliquer cette technique d’évaluation aux détenteurs d’animaux afin qu’ils puissent évaluer leur animal chez eux. Pour ce faire, l’Association internationale des animaux de compagnie propose un lien vidéo montrant concrètement cette évaluation.

Une collaboration basée sur la confiance entre le détenteur et le vétérinaire est indispensable en matière de gestion du poids chez le chien et le chat. Cette gestion n’est pas simple et beaucoup d’animaux n’arrivent pas à atteindre le poids idéal ou encore à le maintenir. La prévention reste donc la meilleure parade.

En tant que vétérinaires, nous nous devons de faire passer ce message: «Un animal en surpoids est un animal malade.» Une prise en charge précoce et adéquate est primordiale et sera le gage d’une meilleure espérance de vie.

En savoir plus: Le site de la pratique vétérinaire Valesia

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