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Comment protéger mon chien du froid? Par Gaëlle Mandon

18 févr. 2020, 11:00
Gaëlle Mandon, médecin vétérinaire.

Les animaux dits à sang froid (reptiles, amphibiens, poissons et invertébrés) ont une température interne qui suit celle du milieu environnant, tandis que ceux à sang chaud (les mammifères et les oiseaux) ne peuvent s’autoriser que de très faibles variations thermiques.

Deux techniques leur permettent de se protéger du froid: la vasoconstriction (la diminution de la taille des vaisseaux, qui permet de limiter les échanges thermiques) et les réactions métaboliques (par exemple la mobilisation des graisses et les contractions musculaires, qui produisent de la chaleur). Les petits animaux utilisent en priorité les réactions métaboliques alors que les grands mammifères adoptent la vasoconstriction.

Chez le chien, la température rectale est d’environ 38,9 °C (+/- 1 °C). Elle varie selon les espèces. En dessous de 38 °C, le chien est en hypothermie. Il est alors sujet à des frissons parfois très intenses, qui permettent une libération locale de chaleur et à une vasoconstriction (les extrémités des pattes sont froides, les muqueuses buccales pâles). Son activité métabolique augmente, ce qui permet de dégager de la chaleur. L’apport alimentaire d’un chien exposé au froid doit donc être plus important!

Des facteurs autres que la température extérieure influencent aussi la température corporelle du chien: un animal malade ne pourra pas toujours se thermoréguler de même qu’un animal anesthésié devra être réchauffé.

Des facteurs individuels influencent aussi la capacité à résister au froid. Parmi eux, le pelage du chien est un élément clé: les chiens à poil ras comme les lévriers ou les chihuahuas se refroidissent plus vite que ceux à poil long et dotés d’un sous-poil fourni tels que les huskys, les bergers allemands, etc. Ainsi les animaux habitués à vivre à l’extérieur développent un sous-poil abondant et plus de sécrétions grasses au niveau de la peau. Les shampoings agressifs qui enlèveraient cette protection sont donc à proscrire en hiver!

Les chiens de petite taille sont aussi rapidement mouillés surtout s’ils doivent marcher dans de la neige fraîche!

L’âge est aussi à considérer: les chiots, entre leur naissance et la deuxième semaine, ne peuvent pas réguler leur température. Les chiens âgés, souvent amaigris et affaiblis, sont moins capables d’utiliser leur métabolisme (peu de graisse et de muscles) pour dégager de la chaleur. Paradoxalement un chien en surpoids n’est pas mieux protégé du froid car il est moins capable de produire des efforts musculaires.

Enfin les hormones jouent aussi un rôle important: les chiennes pendant la gestation, la lactation et selon le moment de leur cycle sexuel ont une température centrale supérieure à celle des mâles. Elles seront donc à ce moment-là plus sensibles à l’hypothermie.

Le propriétaire du chien peut donc aider son compagnon à lutter contre le froid en repérant rapidement les signes d’hypothermie, en le séchant à son retour de balade, voire en l’équipant d’un manteau qui n’est pas futile dans certains cas!
 

En savoir plus: Le site du cabinet vétérinaire Les Berges du Rhône

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