Comment adopter un animal abandonné, de refuge ou de deuxième main

Si l’acquisition d’un chien ou un chat de race est un acte souvent mûrement réfléchi pour une majorité de personnes, il n’en est pas toujours de même pour les animaux abandonnés.

Paradoxalement, le fait d’investir une certaine somme implique que l’acheteur fait une démarche, planifie et s’investit.
Donner une deuxième chance à des animaux qui ont perdu tout repère entraîne également une responsabilité sur du long terme. Ceux-ci ne sont pas des animaux de seconde catégorie envers lesquels les exigences sont moindres. La prise en charge est parfois plus ardue selon le vécu de l’animal, un temps de préparation et de rencontre est important pour commencer à tisser un lien et évaluer si les conditions sont compatibles avec l’adoptant et son style de vie.
La valorisation de cet acte de recueillir, héroïque en lui-même, ne doit pas masquer la réalité de la responsabilité d’un animal, à part entière, qui a perdu son monde, l’amour inconditionnel de l’humain, sa stabilité, qu’il ait un pedigree ou soit un animal des rues.

Il a besoin de temps et de bienveillance et un nouvel échec diminue significativement les chances de le replacer un jour.
Tout être vivant nécessite de la reconnaissance, des soins respectueux et un lien sécurisant pour (re)découvrir le monde. Parfois, certains apprentissages du jeune âge n’ont pas été acquis et entraînent des problèmes de capacité à rester seul, de propreté, des craintes. Cela implique de la patience, de la générosité, de l’énergie, une prise en charge financière aussi, sur une durée de vie de dix à quinze ans pour des chiens ou des chats. Attention aux «coups de cœur»: le feeling peut passer instantanément, mais il ne doit pas occulter la réalité et ses obligations.

Le parcours n’est pas toujours évident, il mène parfois vers d’autres solutions, mais toujours respectueuses de l’animal.
Une adoption est un défi, qui, lorsqu’il est réussi, a un goût particulier de bonheur, conquis avec volonté.