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Chat me pique les yeux! Par Caroline Saillen

05 févr. 2020, 11:00
Caroline Saillen, médecin vétérinaire.

L’allergie aux chats touche environ 10% de la population humaine, qui peut souffrir de démangeaisons et rougeurs aux yeux, d’éternuements ainsi que d’asthme. Cette allergie n’est pas due aux poils eux-mêmes, mais à des protéines, dont la plus importante est la «Fel D1». Cet allergène est présent principalement dans la salive et les larmes des félins.

Lorsque ces derniers effectuent leur toilette, ces molécules se répandent sur le pelage. C’est pourquoi nous parlons souvent d’une «allergie aux poils de chat». Les poils enduits de la protéine Fel D1 se déposent partout dans les maisons et se collent aux textiles, aux vêtements entre autres, et se propagent donc aussi dans des locaux où les animaux ne sont normalement pas admis. Certaines personnes allergiques peuvent ainsi présenter des symptômes sans qu’un animal se trouve dans la pièce.

Le traitement le plus efficace est d’éviter le contact avec les allergènes et par conséquent de ne pas vivre avec un chat. Cependant, beaucoup de personnes se rendent compte de leur allergie qu’après avoir adopté un félin et ne sont pas prêtes émotionnellement à s’en séparer.

Les solutions habituelles face à cette maladie sont les traitements immunologiques, l’hygiène irréprochable de la maison et les filtres spéciaux pour aspirateur. Certaines personnes vont aussi opter pour des chats dits «hypoallergéniques». En effet, il existe une liste non exhaustive de chats qui produisent moins de ces protéines
allergisantes.

Le caractère hypoallergénique n’est pas le seul critère à prendre en compte pour toute personne souhaitant vivre avec un chat. Des études ont révélé que les chats castrés et les chattes stérilisées produisent bien moins cette protéine Fel D1.

D’ici à trois ans, une autre solution devrait arriver sur le marché vétérinaire: des chercheurs de l’hôpital universitaire de Zurich ont découvert un vaccin contre l’allergie aux chats qui s’injecte aux félins et non aux humains.

Le vaccin a été testé sur plus de 50 chats. Grâce à cette injection, les symptômes inflammatoires chez les personnes allergiques étaient moins importants. L’effet dure environ six mois, ensuite un «Booster» est nécessaire pour remonter le taux d’anticorps.

Le vaccin a été bien toléré et n’a pas montré d’effets secondaires sur les chats.

En savoir plus : Le site de la pratique vétérinaire Valesia
 

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