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Ces cha(t)sseurs. Par Caroline Saillen

02 mars 2021, 11:00
Caroline Saillen, médecin vétérinaire.

Les talents de chasseur du chat sont à l’origine de sa domestication, les félins étaient les grands protecteurs des récoltes au début de la sédentarisation des peuples. Les temps ont changé et, maintenant que le maintien de la biodiversité a été élevé à un rang prioritaire, ce comportement autrefois recherché est désormais considéré avec méfiance et les études à ce sujet se multiplient. L’instinct de chasseur est ancestral chez le chat. Même les chats qui sont choyés et nourris dans leur foyer continuent de chasser. Ils ne sont sans doute pas aussi compétents que ceux livrés à eux-mêmes, contraints à trouver leur nourriture, mais il n’en reste pas moins que ces petits félins aiment et ont besoin de chasser.

Les proies sont notamment les oiseaux. Parmi eux, le chat capture surtout des espèces fréquentes comme le merle noir, le rouge-gorge, les mésanges, les fringilles et les moineaux. Lorsque les espèces trouvent suffisamment de nourriture, de cachettes et d’abris pour leur reproduction, et que le reste des conditions environnementales, par exemple le climat, sont favorables, elles peuvent supporter même de lourdes pertes dues aux prédateurs. Si, au contraire, leurs effectifs sont déjà affaiblis, les chats peuvent conduire à l’extinction de populations locales, bien que les espèces menacées ne tombent que très rarement sous leurs griffes.

Des recherches dans la manière de réduire le comportement de chasse se sont concentrées, jusqu’alors, sur la capacité à empêcher les chats de chasser, soit en les gardant à l’intérieur, soit en les équipant de colliers ou d’appareils dissuasifs. Le professeur Robbie McDonald et ses collègues de l’Université d’Exeter, en Grande-Bretagne, ont eu envie de trouver d’autres moyens moins contraignants pour les félins. A la suite de leurs recherches, dont les résultats ont été publiés le 11 février 2021, ils font de nouvelles recommandations moins contraignantes pour les propriétaires. Il s’agit premièrement d’aliments commerciaux dans lesquels la viande est la principale source de protéines et deuxièmement de quelques minutes de jeu par jour.

«Certains aliments pour chats contiennent des protéines d’origine végétale comme le soja et il est possible que, bien qu’il s’agisse d’un régime complet, ces aliments laissent certains chats carencés en un ou plusieurs micronutriments les incitant à chasser» remarque Martina Cecchetti, la doctorante qui a mené les expériences.

Les chercheurs ont également constaté que cinq à dix minutes quotidiennes de jeu avec le propriétaire conduisent à une réduction de l’activité de chasse à l’extérieur.
 

En savoir plus: Le site de la pratique vétérinaire Valesia
 

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