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A propos de la stérilisation des chats errants. La chronique d’Yves Charlot

22 janv. 2019, 11:02
Yves Charlot, médecin vétérinaire.

Le Valais abrite de nombreuses populations de chats errants: depuis quelques années, des personnes attrapent ces chats à l’aide de cages adaptées, contenant des appâts et les acheminent chez les vétérinaires. Ce travail de bénévoles long et difficile n’est jamais terminé.

Ces chats sont alors examinés, on recherche également une éventuelle identification électronique, et sont stérilisés si non identifiés. Un marquage peut être réalisé pour éviter les captures multiples.

Ce travail est utile à plusieurs points de vue. Les chats errants, sans être des éléments naturels de la faune sauvage sont extrêmement destructeurs pour les petits animaux, oiseaux notamment. Un des moyens les plus efficaces de protéger la population d’oiseaux en Suisse et en Europe est donc de contrôler le nombre de ces chats.

La castration ou stérilisation systématique des chats errants s’imposent pour d’autres raisons encore: luttes territoriales, maladies et parasites, bien-être des chats en situation de surpopulation, le chat étant par nature un animal territorial et non grégaire.

Les épidémies de typhus et coryza félins sont récurrentes chez nous, et la prévalence du virus FIV (immunosuppressif) chez les chats errants est très élevée.

Une fois les chats d’un territoire stérilisés, la densité de leur population diminue.

Les sociétés de protection des animaux cantonales prennent en charge l’essentiel de ces interventions, par l’intermédiaire de dotations de la SPA Suisse. Les vétérinaires du canton ont défini des prix réduits. Un reliquat peut être à charge de particuliers, mais il est de plus en plus souvent pris en charge par les communes, pas encore toutes malheureusement, car c’est la façon la plus efficace de procéder.

Une pétition d’une association de protection animale (Net AP, Network for Animal Protection) est en cours de recueil de signatures: elle vise à instaurer une obligation légale de castrer tous les chats accédant à l’extérieur.

La Société des vétérinaires suisses souhaite plutôt parvenir à un taux de castrations supérieur sur base volontaire. En effet, l’obligation légale impliquerait un travail et un coût important, impossible à mettre en œuvre sans identification électronique des chats et sans ressources humaines.

Nous pensons que des actions ciblées sur base volontaire permettront d’obtenir davantage à long terme pour une population féline saine et acceptable qu’une castration obligatoire inscrite au niveau de la loi.

En savoir plus : Le site du cabinet vétérinaire Les Berges du Rhône

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