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Voix d’une femme migrante. Par Nafissa Nazeri

D’ici au 14 juin, «Le Nouvelliste» ouvre ses colonnes aux points de vue de dix femmes, dans le cadre de cette journée de grève organisée pour défendre leurs droits. Aujourd'hui, la parole est donnée à Nafissa Nazeri.

29 mai 2019, 12:00
mosaique

«D’une main la femme bouge le berceau de son enfant, de l’autre elle bouge le monde entier.» (Proverbe afghan.)

Je suis née à Kaboul, en Afghanistan. J’y étais enseignante, bien engagée socialement et politiquement. Nommée comme responsable à l’administration de la province de Logar, j’y étais la seule femme travaillant parmi des hommes.

En 1991, à cause de l’Etat islamique au pouvoir, j’ai perdu mon travail. Mon mari avait été tué en 1988. J’ai dû vivre pendant deux ans et demi dans la clandestinité, ce qui était très dangereux.

En 1994, j’ai dû prendre la décision douloureuse de quitter mon pays. J’ai fui au Pakistan, ai pu demander l’asile à l’ambassade de Suisse, obtenir un visa et emmener avec moi mes quatre plus jeunes enfants. En Afghanistan, nous avions une très bonne image de la Suisse, le pays de la Croix-Rouge était un pays «sacré».

Placée en foyer avec mes...

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