Le féminisme, pour des raisons qui restent très obscures, semble effrayer énormément tous ceux et celles qui s’en approchent sans trop le connaître. Combien de fois entendra-t-on «Bien sûr que je suis pour l’égalité hommes-femmes, mais je ne suis pas féministe…» ou encore «Ah non, ces féministes, elles vont trop loin!»
Pourquoi ces réticences, pourquoi vouloir à tout prix éviter le mot, se distancier du mouvement? Peut-être ces craintes viennent-elles du mot en lui-même, le radical latin «femina» n’étant pas assez inclusif pour certains, qui rétorqueront que «humanisme» serait un meilleur terme…
A ceux-ci, on peut répondre que les femmes ont dû, de tout temps, s’identifier à un langage dans lequel «le masculin l’emporte sur le féminin», et qu’en outre, un mot signifie souvent beaucoup plus que ne le laisse paraître son signifiant… Peut-être aussi que cette mauvaise compréhension du féminisme vient du fait que l’on s’est beaucoup moqué de...