Il est 16 h 55, sur la Planta. En ouverture de la partie officielle, des représentantes du Collectif Femmes* Valais retirent le bâillon qui avait été posé, un peu plus tôt, sur la Catherine. Le geste, symbole de la libération de la parole des femmes, suscite les acclamations de la foule. Puis, la voix de Sonia Z’Graggen vient comme par enchantement apaiser les esprits.
L’ancienne députée socialiste au Grand Conseil, figure de proue de la grève des femmes valaisannes de 1991, est la première à prendre la parole. «En voyant la Catherine bâillonnée ce matin, j’en ai eu les larmes aux yeux», glisse-t-elle en guise d’introduction. Son discours, qui ravive chez beaucoup les souvenirs d’il y a 28 ans, dresse un constat sans appel: les batailles à livrer pour l’égalité sont encore nombreuses. «Violences, discrimination salariale, harcèlement… La prise de conscience et les discours ne suffisent plus. Il est temps...