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Les trois points du match Servette FC – FC Sion

Vainqueur sur le terrain du Servette FC, le FC Sion conserve sa place en Super League sans passer par le barrage.

04 août 2020, 05:30
Les joueurs du FC Sion portent en triomphe Paolo Tramezzani, leur entraîneur, après la victoire contre Servette synonyme de maintien direct en Super League.

Le FC Sion jouera toujours en Super League la saison prochaine. La formation valaisanne s’impose contre Servette lors de la dernière journée, 2-1. Ce succès lui permet de dépasser in extremis le FC Thoune, contraint au match nul dans le même temps à Zurich. Au final, il précède les Oberlandais d’une longueur pour sauver son maillot dans l’élite. Cet épilogue heureux permet à Paolo Tramezzani et à ses joueurs de se concentrer totalement sur le quart de finale de la Coupe de Suisse qu’ils disputeront jeudi sur la pelouse de Rapperswil.

Le mérite : le rachat de Paolo Tramezzani est complet

Paolo Tramezzani efface brillamment l’échec enregistré lors de son premier passage sur le banc du FC Sion en 2017. Il fait le job. Et de manière remarquable. Propulsé à la tête d’une formation en pleine dérive, il boucle le dernier tour de championnat avec 15 points au compteur. Soit une petite unité de moins que Stéphane Henchoz lors d’un premier quart de saison tonitruant. La statistique souligne la performance d’un homme. Dans l’intervalle, la formation sédunoise se contente de huit points en dix-huit rencontres.

Le technicien italien a le mérite de ne jamais céder au découragement malgré des débuts difficiles. Il pose des lignes claires dès son arrivée avec la relance de Jan Bamert en défense centrale. Il sait se montrer flexible après avoir consolidé les bases arrière de son équipe en lui donnant le courage et la volonté de se projeter vers l’avant. Sans précipitation et de manière très organisée. Le FC Sion des dernières rondes s’exprime comme une vraie équipe au-delà de toutes les lacunes qui l’ont pénalisé. Au final, il bénéficie d’un arrêt fabuleux de Kevin Fickentscher à deux minutes de la fin du temps réglementaire contre Servette pour finaliser la mission qu’il avait acceptée. Paolo Tramezzani lui préférait Anton Mitryushkin en 2017 et s’il souhaitait privilégier le Russe à son retour. Le gardien ne lui en tient pas rigueur. Ils sont les deux artisans majeurs du maintien direct du FC Sion.

L’homme providentiel : Pajtim Kasami sous son meilleur jour

Pajtim Kasami retrouve sa veine de buteur au moment le plus opportun pour son équipe. Le meilleur réalisateur de la formation sédunoise, dix réussites au compteur avant le coup d’envoi, n’avait plus catapulté de ballon dans les filets adverses depuis six matchs. Une éternité à l’échelle d’un joueur constamment orienté vers le but adverse. Il n’avait pas relâché ses efforts malgré ses échecs répétés à la finition. Sa reprise de la tête victorieuse donne l’égalisation provisoire au visiteur (38e). Elle lui attribue une nouvelle fois le statut d’homme providentiel.

Ses performances alternées l’empêchent d’y prétendre plus régulièrement. Durant ses trois saisons disputées sous le maillot valaisan, Kasami a été brillant, agaçant, inspiré ou profondément irritant. Depuis le retour de Paolo Tramezzani sur le banc de touche, il a puisé davantage dans le registre positif de ce répertoire varié. Sans se montrer transcendant, ni phénoménal, il a toujours fait preuve d’engagement durant cette dernière partie de saison. Avec beaucoup de cœur pour un joueur licencié dans un premier temps en mars pour avoir refusé les conditions du chômage partiel, puis réintégré. Il couronne sa prestation de la passe décisive qui place Roberts Uldrikis seul devant le cadre servettien pour le deuxième but du visiteur.

Le souci : Sion toujours sans un vrai attaquant

Le FC Son se serait-il épargné tous ses soucis de fin de championnat s’il avait disposé d’un véritable attaquant ? Poser la question oriente déjà fortement la réponse vers une tendance positive. Lundi soir au stade de Genève, Patrick Luan, titularisé en pointe, vit un début de soirée pénible au cœur de la défense servettienne. Prometteur lors de sa première apparition en championnat contre Bâle, le Brésilien ne confirme pas ses prédispositions à son retour de blessure. Comme s’il n’avait jamais récupéré l’intégralité de ses moyens physiques.

Roberts Uldrikis relaie le Siud-Américain peu après l’heure de jeu. Le Letton a l’immense mérite de se trouver au bon endroit afin de pousser au fond des filets un ballon calibré au millimètre par Pajtim Kasami. Le geste le rachète de sa prestation transparente contre les Young Boys. Il récompense aussi les choix de Paolo Tramezzani. Le technicien Italien a su trouver les solutions pour compenser l’absence d’un vrai buteur dans son contingent. Il a complètement relancé Itaitinga lors des dernières journées. Jamais au cours de ses deux ans de séjour à Sion, Itaitinga ne s’était montré aussi lucide et efficace. Il peut chaleureusement remercier le Transalpin.

A lire aussi : Le destin de barragiste du FC Sion se jouera dans le derby à Genève
 

1 Servette (1)
2 Sion (1)
Stade de Genève, 1000 spectateurs. Arbitrage de M. Adrien Jaccottet, assisté de MM. Jobin et Sbrissa.
Buts: 22e Kone 1-0, 38e Kasami 1-1, 73e Uldrikis 1-2.
Servette: Frick; Sauthier (19e Vouilloz), Rouiller, Sasso, Iachipino (78e Holchecher); Routis (78e Regillo), Ondua; Stevanovic, Cognat, Ajdini (64e Gonçalves); Kone. Entraîneur : Alain Geiger.
Sion : Fickentscher; Maceiras, Bamert, Ndoye, Facchinetti; Baltazar (46e Toma), Zock, Grgic; Kasami, Itaitinga (82e Ruiz); Patrick (63e Uldrikis). Entraîneur: Paolo Tramezzani.
Servette sans Tasar, Schalk, Alves, Cespedes, Kei, Imeri et Severin (blessés). Sion privé de Cavaré et Raphael (blessés). Avertissements ; 44e Kasami, Ndoye et Ondoua (tous pour altercation), 53e Grgic (faute sur Ondoua), 56e Zock (faute sur Ondoua), 58e Bamert (altercation), 80e Maceiras (faute sur Kone). Coups de coin: 2 – 6 (1-2).
 
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