La saison de Super League a à peine repris que la perplexité entoure le FC Sion, qui n’a plus qu’un point d’avance sur Neuchâtel Xamax. Mais les Valaisans, qui reçoivent Servette mercredi (20h30), restent persuadés que les beaux jours pourront revenir à Tourbillon. Quels sont les leviers qu’il leur reste?
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De l’extérieur, on peine à les recenser, d’autant que celui de l’entraîneur a déjà été actionné pendant la pause, avec l’arrivée de Paolo Tramezzani. Même s’il y a bien des arguments qui parlent en la faveur des Sédunois. Déjà, aucune conclusion n’est à tirer après la défaite de samedi contre Saint-Gall. Et il ne s’agirait surtout pas de se fier au score de 2-1, bien trompeur sachant que la réduction de l’écart de Pajtim Kasami en toute fin de match sur penalty est vraiment tombée de nulle part.
Confiance ou déni?
Ce n’est pas vraiment ce qu’en avait pensé Mickaël Facchinetti: «Le résultat a été rageant, ça se joue sur quelques détails. L’engagement que nous avons mis était le bon, car plus la rencontre avançait, plus on poussait. On avait l’ascendant physique sur la fin de match.»
Confiance en soi ou déni total? La première option apparaît comme la plus positive, et elle peut être bien utile pour les douze matchs qui restent au programme.
Car au-delà du terrain, le discours privilégié se veut être celui de l’état d’esprit. «Servette, c’est le match de l’année ici», accepte Paolo Tramezzani. «Nous allons jouer le derby comme tel, car Servette, c’est Servette. Mais que ce soit contre eux, contre Bâle dimanche ou pour les autres matchs, il faudra tous les jouer avec une âme.» Dans une opération aussi exigeante mentalement que le maintien, il s’agit bien sûr d’un point à ne pas négliger.
Sans Ndoye, ni Ruiz
Mais il conviendra de l’accompagner d’autre chose, pour lui offrir de la pertinence. Pourra-t-elle être d’ordre tactique? Il est entendu que l’entraîneur italien ne sera pas celui qui prônera le jeu et la prise de risque. Il n’a de toute façon pas été engagé pour cela. Reste que son 5-3-2 aligné samedi n’a pas convaincu. Au moins autant pour son versant très défensif, avec notamment l’utilisation du latéral de formation Ermir Lenjani en attaque, que pour sa difficulté à vraiment contenir la force de frappe saint-galloise.
«Nous devons être plus durs dans nos seize mètres, plus agressifs, plus sur l’homme, estimait Facchinetti samedi. Cela nous permettra d’éviter des ballons dangereux.»
Il est vrai qu’au-delà de tout le talent qu’on peut lui prêter, Cédric Itten a eu beaucoup de facilité à inscrire son doublé. Mais la donne risque peut-être de changer mercredi, avec les suspensions conjuguées de Jean Ruiz en défense et Birama Ndoye au milieu. «C’était les deux plus mauvais», a considéré l’entraîneur servettien Alain Geiger. «J’aurais préféré qu’ils jouent, car ceux qui vont les remplacer seront meilleurs. Nous aurons donc une autre équipe face à nous et ils vont monter d’un niveau.»
Bastien Toma incertain
L’état de santé de Bastien Toma, touché à la cuisse et absent samedi, demeure incertain.
Qu’il intervienne mercredi ou plus tard, son retour sera précieux. Notamment parce que Tramezzani a pesté sur la piètre qualité de la dernière passe. «On doit encore s’améliorer sur notre verticalisation et notre efficacité dans le dernier tiers», a-t-il relevé. Même si, pour prendre des points à Servette, être conservateur pourrait suffire, sachant la difficulté des Grenat à manoeuvrer des défenses regroupées proches de leur but. «Nous devons apprendre à trouver la solution face à des blocs bas, des équipes qui jouent les duels», consentait Geiger. A Tramezzani de corser ce défi.