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FC Sion: Jean-Paul Brigger revient dans le camp du FC Bâle

L'ancien international valaisan a intégré le conseil d'administration du club rhénan depuis le 1er août. Il sera au stade de Tourbillon dimanche pour la revanche de la finale de la Coupe de Suisse.

25 août 2017, 16:56
Jean-Paul Brigger se réjouit de retrouver le stade de Tourbillon pour le match Sion - Bâle.

Jean-Paul Brigger a toujours ses effets de voyage sous la main. Il ne les range pas même après avoir intégré l’encadrement du FC Bâle et la garde rapprochée de Bernhard Burgerner, le successeur de Bernhard Heusler à la tête du champion en titre. Son dernier déplacement le conduit à Monaco où s’est effectué jeudi le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des champions.

«Ça va, je ne pars pas à l’autre bout du monde et la durée du séjour est limitée, confie le Valaisan en référence aux innombrables missions accomplies sur tous les continents dans le cadre de son engagement à la FIFA. Deux jours à l’étranger se gèrent facilement. Des absences régulières de deux à trois semaines, ou plus, sont plus contraignantes.»

Durant une vingtaine d’années, en mouillant le maillot et le veston pour l’organe faîtier du football mondial, l’ancien international se fait voyageur permanent. Sans hériter du statut de sans domicile fixe. Ses racines, très profondes, le rattachent solidement à Saint-Nicolas, son village d’origine. «J’y ai gardé ma maison et j’y suis toujours revenu. Rentrer à l’alpage me convient, j’ai besoin de me ressourcer dans cet environnement. Lors de mes dernières années comme joueur professionnel au FC Sion, j’effectuais les allers et retours tous les jours. Certains entraîneurs m’ont dit «tu devrais prendre une maison plus proche pour éviter ces trajets qui augmentent le risque de blessures». J’ai répondu «moi, au moins, je suis réveillé quand je débarque à Tourbillon après une heure de route.» Et je n’ai jamais connu de souci musculaire.»

Une claque en 1998

La fréquentation des salles d’embarquement et des zones de transit des aéroports surprend pour un homme que seules trois saisons avaient éloigné du Valais durant sa carrière de joueur. Il signe à Servette en 1982 avec la promesse de revenir trois ans plus tard. Il tient parole parce qu’il lui donne autant de valeur qu’à une signature sur un contrat. Impossible à ce moment-là de l’imaginer en citoyen itinérant du monde tant sa relation avec le Valais est forte.

«Je ne pense pas avoir forcé ma nature. J’ai pris une claque lorsque je me suis présenté pour aider le FC Sion en 1998. L’équipe qui s’engageait pour maintenir l’activité du club autour de Stéphane Riand m’a fait comprendre qu’elle n’avait pas besoin de moi. C’était un crève-cœur. Je me suis dit «quel con d’avoir imaginé que tu devrais redonner quelque chose au FC Sion. Vas-y, tu dois partir.» Révélé en 1978, l’attaquant du FC Viège collectionne quatre victoires en Coupe de Suisse, 1980, 1982, 1986 et 1991, et un titre de champion en 1992. Il soulève les deux derniers trophées après une spectaculaire et fructueuse reconversion comme défenseur central.

Plus proche du terrain

La gestion quotidienne d’un club le rapproche d’un terrain dont le contact direct s’était relâché durant son aventure à la FIFA. Le lien diffère de celui qui l’unissait aux joueurs lorsqu’il était assis sur le banc de touche du FC Sion ou du FC Lucerne. «A 60 ans, je vois de nouveau le gazon de plus près, avoue-t-il. J’ai la chance de me retrouver dans le club le mieux organisé du pays. Bernhard Burgener, que j’avais rencontré à plusieurs reprises lors de manifestations organisées par la FIFA  ou de matchs de Ligue des champions notamment, cherchait un homme de confiance disposant de bonnes relations internationales. Il m’a sollicité, je n’ai pas hésité.»

Avec Raphaël Wicky, la colonie haut-valaisanne marque une forte présence au sein du champion en série. Bâle a-t-il pris une touche treize étoiles? «Non, le président a fait sa vie en Suisse allemande. Raphaël était déjà présent dans le club. Le seul nouveau, c’est moi.» La relève cantonale germanophone se fait rare au sein de la première équipe du FC Sion. «Je me demande souvent pourquoi depuis vingt ans. Mais un article ne suffit pas à réponde. Il faudrait un séminaire.»

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