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FC Sion: ils ont gagné la coupe. Que sont-ils devenus aujourd'hui? (8)

Ils sont nombreux, les mercenaires du FC Sion à avoir gagné une Coupe de Suisse avant de partir tenter leur chance ailleurs. Que sont devenus les Paulo Vogt, Outtara, et autres Aurelio Vidmar? Le web a gardé leurs traces. Episode 8 avec Guilherme Afonso, héros de la finale de 2009.

30 mai 2015, 11:50
Guilherme Afonso n'a marqué que 3 buts sous le maillot sédunois. L'un d'eux a offert la coupe aux Valaisans.

Quand on pense à la Coupe de Suisse et au FC Sion, on retient souvent le nom des héros: les buteurs. Les Valaisans, évidemment, majoritaires, les Balet, Bonvin, Orlando, Rey, Wicky, mais aussi les "mercenaires", qui ont apporté leur pierre à l'édifice. Les "Ouh Ah Outtara" résonnent encore dans les oreilles des supporters présents au Wankdorf en 1995, lors de la victoire finale sur Grasshopper, grâce au doublé de l'Ivoirien. Lukic ou Vidmar ont aussi contribué à la légende. 

D'autres, comme Paulo Vogt ou Obinna Nwaneri, El-Adari, Monterrubio ou Paito, n'ont pas marqué le jour J, mais ils ont évidemment une part prépondérante dans le parcours exceptionnel du club valaisan dans cette compétition. On a tenté de retrouver leurs traces sur internet. Certains parcours sont... singuliers.

"Le Nouvelliste" vous propose de partir sur leurs traces à travers les méandres du web. 

Parmi les joueurs de cette série, un point commun: beaucoup ont profité de la victoire en coupe pour tenter une expérience à l'étranger. Un titre sur un CV, c'est toujours vendeur.

Ce n'est pas le cas de Guilherme Afonso. Formé à Carouge, grâce à son aisance technique et son sens du but, il est rapidement repéré. 

 

Un talent réel qui lui ouvre les portes de l'Eeredivisie, aux Pays-Bas, il signe à Twente qui finit par le prêter en deuxième division.

En cours de saison 2008-2009, il arrive à Sion. Il lui suffira d'un match, d'un but, pour entrer dans la légende du club. A la 88e minute, il bat Wölfli d'un plat du pied. Les Sédunois mènent 3 à 2 et ne seront plus rejoints, alors même qu'à la 40e minute, le score était encore à 2-0 pour Young Boys.

 

Le résumé du match:

 

Bi-national, international suisse avec les équipes juniors, Afonso coisira l'Angola, son pays natal. Il marque ici son premier but avec les Palancas Negras face au Sénégal, lors de la Coupe d'Afrique des Nations 2013:

 

En club, il ne marquera que trois fois sous le maillot sédunois, en 28 matchs entre les saisons 2008 et 2012. Il sera prêté à Grasshoppers, puis sera un peu plus prolifique avec Lugano (10 buts en Challenge League), avant de signer à Vaduz, où il ne marquera que trois buts en 27 apparitions, Afonso regagne son pays d'origine, l'Angola. Il joue depuis 2013 pour un club à la connaissance bien helvétique: le 1er août (1° de Agosto, en portugais, le club de foot de l'armée), et ça ne s'invente pas:

Mais il semblerait qu'Afonso ne soit plus en odeur de sainteté au sein du club militaire. Selon le site Africatime, il a été suspendu en septembre 2014 déjà, à cause de son faible rendement: 4 buts en 10 matchs...

Et, en visitant la page officielle du Primero d'Agosto, qui occupe un modeste 7e rang actuel au classement, on constate effectivement que l'ancien Sédunois n'apparaît plus dans la composition de la première équipe. En fouillant dans les archives du club, on a d'ailleurs retrouvé le communiqué confirmant la fin de son contrat.

Une entreprise "made in Switzerland"

Afonso aura 30 ans cette année. Visiblement privé de contrat professionnel, il sait désormais que le football ne durera pas toute sa vie et il prépare activement sa reconversion.

Selon le site angolais Opais, il a créé, avec un camarade lui aussi rentré de Suisse, sa propre entreprise de construction et d'électricité, "Ultimate Power". "Opais" précise qu'Afonso a obtenu un diplôme suisse en commerce et en gestion.

La nouvelle société se targue d'utiliser du matériel "made in Switzerland". Et Afonso rappelle que, même s'il a vécu toute sa vie à l'étranger (il a grandi à Genève), il a toujours voulu contribuer à la reconstruction de son pays natal. Il ajoute aussi qu'il est parvenu à monter sa propre affaire sans l'aide des banques et que tous ses fonds sont personnels.

 

Prochain épisode: Frédéric Meyrieu

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