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FC Sion: Gelson Fernandes et Massimo Cosentino ouvrent une nouvelle ère pour le club

Intégrées à la tête du club comme vice-président et directeur général, les deux recrues estivales du club valaisan évoquent leur motivation et leurs relations avec Christian Constantin.

14 juil. 2021, 17:00
Gelson Fernandes et Massimo Cosentino retrouvent leur canton d'origine à la direction du FC Sion après des expériences bien remplies à l'étranger.

Une conférence de presse lance la saison du FC Sion. Comme d’habitude. Elle convoque les représentants des médias au siège du club sur le site de la Porte d’Octodure à Martigny. Le cadre habituel pour l’événement. Seul le plateau face aux caméras et aux objectifs des photographes bouscule l’ordre établi.

Christian et Barthélémy Constantin, respectivement président et directeur sportif du club, occupent la moitié gauche de la table. Gelson Fernandes, vice-président, et Massimo Cosentino, directeur général, évoluent sur la droite.

Jamais depuis son retour aux affaires au printemps 2003 le patron du FC Sion n’avait été aussi bien entouré à l’heure de la reprise. «Ne parlez pas de déclic chez moi», contre-t-il en référence à la motivation de ce changement profond. «Il fallait simplement que les éléments soient alignés pour réunir cette équipe. Soit la fin de carrière pour Gelson et la possibilité de nous rejoindre pour Massimo. Barth, qui les a suivis et les a motivés pour venir, m’a dit que c’était possible. Nous l’avons fait. Des personnes qui ont un avis sur le foot, vous en trouvez des milliers en Valais. Elles ne présentent pas les mêmes compétences qu’eux.»

Le conseil d’Arsène Wenger à Gelson Fernandes

Gelson Fernandes réintègre son club formateur dans un rôle inédit après avoir mis un terme à son engagement chez les professionnels en 2020. Il opte finalement pour la solution sédunoise, après avoir effectué un stage auprès de la FIFA qui l’avait notamment conduit sur le continent africain et à la Coupe du monde des clubs.

«Choisir sa voie après la carrière n’est pas simple», confie-t-il. «Une discussion avec Arsène Wenger m’avait orienté. Il disait: «Que tu poursuives dans le coaching ou dans l’administration, ce qui importe sont les gens avec qui tu travailles et non le lieu où tu le fais. J’ai toujours entretenu des liens très forts avec la famille Constantin et avec le club. Le choix s’est fait naturellement.»

«Si je place des personnes à côté de moi dans la locomotive, je ne vais pas la retirer de la tête du train.»
Christian Constantin, président du FC Sion

Des souvenirs de ramasseur de ballon à Tourbillon

Massimo Cosentino, nouveau coéquipier de Gelson Fernandes, arrive de l’Inter de Milan après des expériences en Espagne ainsi qu’au sein d’autres clubs transalpins. «Il y a 18 mois, j’avais dit à Gelson lors d’une conversation téléphonique que nous travaillerions ensemble au FC Sion un jour. Il avait rigolé. L’offre du FC Sion me permet de réaliser un rêve. J’avais un contrat en Italie, ma famille habite au bord du lac Majeur. Je ne viens pas pour faire du tourisme. L’équipe devra gagner des titres.»

Le gamin de Sion il y a grandi jusqu’à l’âge de 14 ans a des souvenirs de ramasseur de ballon lors d’un match contre le FC Saint-Gall en 1990.

Sans baguette magique

Ces nouvelles forces au sein de la direction du club engendrent des espoirs de retour au premier plan sur le terrain également. «Nous serons jugés sur les résultats sportifs, nous en sommes conscients», confient les deux recrues estivales à l’unisson.

Massimo Cosentino peut mesurer l’impatience du public. Il a vécu de l’intérieur les attentes des supporters de l’Inter en quête d’un scudetto depuis le départ de José Mourinho. «Si les gens attendent tout illico presto, cela gâchera notre travail. Nous n’avons pas de baguette magique.»

Son club précédent évolue dans une dimension bien supérieure à celle de son nouvel employeur. «Si je choisis de travailler à Sion comme à l’Inter, je me trompe. Certaines expériences peuvent m’inspirer. J’ai vu pas mal de professionnalisme au sein du club. Il s’agit de maximiser les prestations dans les bureaux.»

Gelson Fernandes a aussi porté des maillots plus huppés et plus fortunés. «Si un entraîneur s’est plaint des infrastructures à disposition, il n’a pas conscience de ce qui se fait avec de tels moyens.» Les deux hommes composeront avec un budget global de 23,5 millions de francs dont 12 de masse salariale. «Aujourd’hui, le futur footballistique de la jeunesse valaisanne dépend d’un homme qui possède toutes ces infrastructures. Une des priorités sera de laisser un héritage. La formation est l’ADN de ce club. Il faut la fortifier», conclut l’ancien international suisse.

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Gelson Fernandes: «Je sais où je mets les pieds.»
Gelson Fernandes n’échappe pas à la question récurrente de la durée de ses relations professionnelles avec Christian Constantin. «Je sais où je mets les pieds et je n’ai aucune appréhension», explique-t-il. «Nous partagerons des émotions et des engueulades. Elles font partie du jeu. Je me suis préparé à cette reconversion. A Rennes ou à Francfort, j’étais proche du président. Il faudra travailler autant que lui. Il montre l’exemple.»
Christian Constantin lui donne une mission claire: inculquer une exigence de performance constante sur le terrain et en dehors. «Il doit faire d’un bon joueur un très bon joueur. D’un très bon joueur, un élément exceptionnel. Je veux voir mes gars progresser. Gaëtan Karlen a le jeu de tête d’un jeune joueur. On doit lui donner celui d’un adulte. S’ils doivent ressortir la potence pour le travailler, qu’ils ressortent la potence. En plus, Gelson ne fait pas du tort quand tu te retrouves à table pour négocier un contrat.»
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