Le sort de Marco Walker comme entraîneur du FC Sion est-il déjà fixé? Plus que la performance de son équipe contre Grasshopper dimanche, les déclarations de Christian Constantin dans la foulée de la défaite sédunoise légitiment l’interrogation. Elles l’orientent fortement vers une réponse positive.

«Cet encadrement nous conduira tout droit au fond du classement. En laissant aller les choses de cette manière, nous serons relégués. Pas besoin de chercher ailleurs le dernier du classement», peste le président du club valaisan. Si le dirigeant valaisan a souvent recouru à cette prévision alarmiste dans sa colère pour entraîner une réaction de son effectif, ce stade est cette fois dépassé.

Pas de rencontre entre Constantin et Walker

La déroute subie à Bâle lors de la deuxième journée, 1-6, puis le cuisant échec face à Stade Lausanne-Ouchy en Coupe de Suisse, 0-4, avaient déjà fortement irrité le président du FC Sion. «Tu donnes des chances à tes types, mais ils ne sont pas capables de les saisir.» Le dirigeant et son technicien ne se sont pas rencontrés depuis le début de la semaine. «Que pourrais-je lui dire?» lance Christian Constantin.

Les critiques présidentielles ciblent la gestion des rencontres. «On fait tout et n’importe quoi. Contre Lausanne, tu finis le match à dix après la blessure d’Araz parce que tous les changements sont faits avant la 85e. Dix jours plus tard, face à Lucerne, tu attends le dernier quart d’heure pour apporter des modifications. Mes entraîneurs ne savent pas lire un match. Je ne dis pas qu’ils travaillent mal la semaine. Mais les balles arrêtées, la présence dans les intervalles ne fonctionnent pas.»

Marco Walker retournera au Letzigrund dans cinq jours. Le FC Sion y rencontrera le FC Zurich. «Nous évoluerons dans le même stade et avec le même contingent que contre GC face à un adversaire qui lui semble supérieur. On verra comment mes gars gèrent cette approche.»

Les changements à l’automne sont réguliers

Deux semaines sans compétition suivront ce deuxième déplacement zurichois. Cet intervalle sans compétition réduit les chances du technicien soleurois de survivre à la Foire du Valais sur le banc de touche du FC Sion. «Quand tu ne vois pas de progression en quatre mois de travail, que peux-tu espérer en huit mois?», interroge le président du FC Sion.»

Cette question revient comme une rengaine d’automne. Elle s’était successivement posée avec Michel Decastel en 2013, avec Frédéric Chassot en 2014, avec Paolo Tramezzani en 2017 ou Maurizio Jacobacci en 2018. Tous s’étaient retrouvés écartés au terme de l’analyse présidentielle.

Christian Constantin avait parfois recouru à des solutions intérimaires. «Le marché suisse offre peu d’alternatives intéressantes actuellement. L’équipe nationale se retrouve avec un sélectionneur qui a passé chez nous et qui ne travaillait pas assez. Young Boys, Zurich et Lugano ont recruté leur nouvel entraîneur à l’étranger pour commencer la saison. Chercher quelqu’un hors du pays demande plus de temps.»

Un calendrier défavorable

Un divorce prématuré affecterait les espoirs de stabilité apportés par l’engagement de Gelson Fernandes et de Massimo Cosentino au sein de la direction. «Les dégâts seront bien plus importants si on ne fait rien. Gelson apprend le métier. Il découvre la difficulté de donner des impulsions quand tu n’es plus sur le terrain. Barthélémy et lui espèrent un rebond. On ne peut pas continuer à l’attendre.»

A l’issue de la quinzaine internationale, le FC Sion accueillera le FC Bâle à Tourbillon. Il se déplacera ensuite à Genève pour le derby face au Servette FC. Même le calendrier ne joue pas en faveur de Marco Walker.

Marco Walker: «Je prépare le match contre le FC Zurich»
Marco Walker retrouvera ses joueurs mercredi matin après une journée de congé. Il a pris connaissance des critiques présidentielles à son encontre dans les journaux. «Je suis entraîneur du FC Sion et je prépare le match contre le FC Zurich», commente-t-il. «C’est mon job. Je ne suis pas inquiet. En tant qu’entraîneur, tu es toujours en danger.» Son groupe dépend-il de la présence de Geoffroy Serey Die? L’Ivoirien n’était pas sur le terrain lors de la première période face à Stade Lausanne-Ouchy en Coupe de Suisse. Une suspension l’avait également rendu indisponible dimanche contre Grasshopper. «Je suis surpris que de telles performances arrivent deux fois sans lui. Même si tout est plus facile quand il est sur le terrain. Il parle beaucoup. Il garde le bloc plus compact. Dans le cas contraire, tout le monde doit faire plus, tous ensemble. Ce qui n’a pas été le cas contre GC.»

FC Sion: Christian Constantin n’a plus confiance en Marco Walker

Le président du club valaisan ne croit plus dans la capacité de son entraîneur à conduire son équipe vers la première moitié du classement.