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Deux jours avant le début de l'Euro, Paris croule sous les poubelles

Vendredi, l'Euro aura bel et bien commencé. Mais dans quelles conditions? En plus des inondations, de la grève des cheminots, de la menace d'attentats terroristes, s'ajoute désormais un amoncellement de déchets qui submerge la capitale.

08 juin 2016, 19:08
La collecte des déchets est fortement perturbée depuis lundi dans un arrondissement parisien sur deux.

 

A deux jours du coup d'envoi de l'Euro de football, la contestation sociale persiste en France. Alors que la grève des transports se poursuit, Paris est maintenant menacée par l'accumulation des ordures.

Le match France-Roumanie marquera vendredi soir le lancement officiel de l'événement international. Près de 8 millions de supporteurs, dont deux millions d'étrangers, sont attendus dans le pays, ce qui représente pour les autorités un immense défi après les sanglants attentats en janvier et novembre 2015 à Paris.

Forces de sécurité et services de renseignement ont mobilisé tous leurs moyens pour prévenir une nouvelle attaque dans les stades, les "fan zones" et autres lieux publics. Mais dans l'immédiat, c'est le front de la contestation sociale qui inquiète davantage les autorités.

Les chemins de fer sont toujours perturbés par des grèves et les syndicats continuent d'organiser leurs manifestations coup de poing. S'y ajoute désormais le mouvement social des éboueurs de la région parisienne.

Ayant pris l'ampleur, il perturbe très sérieusement le ramassage des déchets dans la capitale. Les poubelles pleines et malodorantes s'amoncellent dans les rues de la capitale, image désastreuse à 48 heures du coup de sifflet de lancement de l'Euro.

 

 

Principaux sites bloqués

Depuis jeudi dernier, les mouvements de blocage pour protester contre le projet de loi travail à l'appel de la CGT se sont faits par intermittence, devant les garages de camions-bennes ou les centres du Syctom (agence métropolitaine des déchets). Les trois principaux sites de traitement des déchets autour de Paris étaient à nouveau bloqués mercredi.

 

 

La collecte des déchets est fortement perturbée depuis lundi dans un arrondissement parisien sur deux, selon la mairie de Paris. Elle a redéployé son dispositif de collecte et entamé un dialogue avec la CGT pour trouver une solution.

La collecte des déchets est perturbée dans les arrondissements où elle est assurée par les services municipaux, les autres relevant du secteur privé. Chaque jour, 3000 tonnes de déchets sont collectées sous la responsabilité de la mairie de la ville.

 

 

Grève reconduite

Le conflit à la Société nationale des chemins de fer (SNCF), qui porte sur l'organisation du temps de travail dans l'entreprise publique, se poursuivait mercredi. Après une négociation marathon, et le recul du gouvernement sur une réforme des conditions de travail des cheminots, un projet d'accord attend toujours la signature des syndicats.

Les appels du président François Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls à cesser cette grève "incompréhensible" sont restés lettre morte. La grève à la SNCF a été reconduite pour jeudi en région parisienne et dans de nombreuses régions, pour la neuvième journée consécutive.

Toujours dans le secteur des transports, des négociations se poursuivaient chez Air France pour tenter d'éviter une grève du 11 au 14 juin sur des revendications salariales.

Et les mouvements contre un projet de réforme du droit du travail perdurent aussi, depuis plus de trois mois, dans les secteurs du pétrole, les ports et docks, ou de l'énergie. En pointe: le syndicat CGT qui appelle à une manifestation nationale le 14 juin à Paris.

"Calamités pour les non-croyants"

Concernant la sécurité, "nous faisons tout pour éviter une attaque terroriste, et nous nous préparons également à y répondre", a réaffirmé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Fin mai, dans un nouveau message, l'Etat islamique avait promis "un mois de calamités partout pour les non-croyants", à l'occasion du jeûne du ramadan.

L'état d'urgence en vigueur en France depuis novembre a été prolongé jusqu'à fin juillet. Quelque 90'000 policiers, gendarmes et agents de sécurité privés sont mobilisés pour sécuriser les stades et les fan zones, un "effort sans précédent" selon le gouvernement. les forces de sécurité se sont aussi préparées au défi plus classique de violences entre hooligans.

 
 
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