Cinq puits d’eau potable qui dépassent la concentration maximale autorisée. Treize au total qui présentent des traces de produits de dégradation (métabolites) du fongicide. Plus d’un tiers des eaux souterraines également touchées. Le Valais n’est pas épargné par la pollution au chlorothalonil selon les analyses effectuées sur 25 des 34 puits situés en plaine par le canton en mars dernier.
Mais malgré ces résultats, dans leur communiqué de lundi, les autorités cantonales se voulaient rassurantes. Le Valais est moins touché que d’autres régions de Suisse et «selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), la population peut continuer à consommer l’eau potable dans laquelle des produits de décomposition du chlorothalonil ont été détectés». Le paradoxe d’une eau contaminée mais potable a de quoi interpeller.
Une limite de précaution, pas un seuil de toxicité
Le chlorothalonil, commercialisé notamment par Syngenta, est classé comme potentiellement cancérigène depuis 2019....