A Verbier, les passants se font rares, un jour après que le Conseil fédéral a refusé de placer en quarantaine la station et le reste de la commune de Bagnes. La majorité des touristes sont partis. Les promeneurs se comptent sur les doigts d’une main. Les patrouilles des polices cantonale et municipale, déployées en plus grand nombre pour faire face à un foyer de contamination particulièrement important, quadrillent des rues quasi désertes.
Dans une petite boulangerie, la vendeuse pense que la peur a gagné la station. «Depuis lundi, on dirait que les gens n’osent plus sortir. Je fais 200 francs de caisse par jour contre 3000 francs il y a peu.» Elle aussi a peur, même si elle ne veut pas du confinement total demandé par des médecins de la vallée, face à des cas de Covid-19 beaucoup plus nombreux qu’ailleurs. «Je me lave les mains, respecte les distances de...