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Fédérales 2019: pour son président, «le PDC ne s’en est pas pris aux personnes» lors de sa campagne sur le web

Pour Gerhard Pfister, président du PDC, le parti ne s’est pas pris directement aux personnes dans sa campagne controversée sur le web qui nomme des centaines de politiciens d’autres pays. Les nombreuses réactions, parfois violentes, l’ont pris au dépourvu.

20 sept. 2019, 17:43
Gerhard Pfister, président du PDC, s'est exprimé vendredi à Berne au sujet de la campagne en ligne controversée de son parti.

La campagne électorale «négative» du PDC sur internet a fait l’effet d’une bombe. Le président du parti Gerhard Pfister a été pris de court par les nombreuses réactions et leur violence.

S’il avait pu anticiper l’importance de la tempête, il aurait mis en garde les partis cantonaux, a déclaré le conseiller national zougois vendredi à Berne devant les médias. Selon lui, le PLR est le parti qui a réagi le plus violemment. Détail piquant: le PDC et le PLR ont des listes apparentées dans son propre canton.

La représentation d’un candidat avec les positions de son parti n’a apparemment pas plu à tous les candidats, y compris à des politiciens chevronnés, a constaté M. Pfister. Selon lui, le PDC ne s’en est pourtant pas pris aux personnes, se contentant d’exposer de façon correcte les positions de la concurrence et d’y confronter les siennes propres.

Explications réclamées

Les réactions des partis cantonaux ont été particulièrement virulentes là où des apparentements existent. Ainsi à Lucerne, où la conseillère nationale Andrea Gmür fait campagne avec le sortant libéral-radical Damian Müller pour le Conseil des Etats. Et où les listes du PDC et du PLR sont apparentées pour le Conseil national.

Mme Gmür a reconnu que des explications lui avaient été réclamées dans le canton. Les vagues se sont toutefois assez rapidement calmées. La conseillère nationale s’est aussi dite surprise par la vitesse à laquelle le tollé contre la campagne de dénigrement supposée du PDC s’était répandu à travers le pays.

«On ne peut pas faire ça», a-t-on affirmé, sans que quiconque puisse apporter un véritable argument à l’appui de cette assertion, selon Andrea Gmür.

Le conseiller national Martin Candinas (PDC/GR) a pour sa part souligné que les positions présentées par son parti dans ses annonces-Google étaient toutes correctes. La campagne est peut-être impertinente, mais ne constitue en aucun cas une campagne de dénigrement, estime-t-il. Le PDC est apparenté dans les Grisons avec le PLR et le PBD.

Trois phases

La secrétaire générale du parti Gianna Luzio a pour sa part expliqué que l’agence Enigma mandatée par le PDC pour sa campagne sur internet avait utilisé les noms de tous les candidats des partis représentés au Parlement et à nouveau sur les rangs comme mots-clés sur Google. Les thèmes du PDC sont au centre de la démarche, a-t-elle dit.

Dans une deuxième phase commencée le week-end dernier, le parti poursuit la campagne avec les noms comme mots-clés mais y ajoute des concepts comme les coûts de la santé ou les revenus des partis. Ces nouveaux mots-clés sont ensuite adaptés en fonction des clics, ou d’autres y sont ajoutés.

La troisième phase sera axée sur les contenus. Le PDC entend ainsi renforcer sa visibilité sur les médias sociaux. La formation mise sur internet au niveau national, ne menant pas de campagne d’affichage à cet échelon. Selon Gerhard Pfister, une telle campagne coûte toutefois très cher pour des résultats douteux.

Annonce retirée

Candidate lucernoise PLR pour le National, Marion Maurer n’accepte pas la stratégie de «mobbing» du PDC. Se fondant sur ses droits à la personnalité, elle a accusé les démocrates-chrétiens de diffamation.

Elle a exigé du PDC et de Google que l’annonce la concernant soit retirée d’ici jeudi minuit. Ce qui a été fait, a-t-elle constaté vendredi sur son site internet. La candidate PLR appelle d’autres candidats d’imiter sa démarche.

M. Pfister a assuré à cet égard que son parti retirerait les annonces correspondantes sur demande des intéressés. Mais peu de personnes seraient réellement fâchées, dit-il.

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