Tous les candidats au Conseil national vous recommandent d’inscrire deux fois leur nom sur votre liste. Cette élection est la seule qui permet le cumul (cette pratique n’est pas permise pour le Conseil des Etats). C’est là un moyen efficace de soutenir un ou plusieurs candidats (une notion qui s’applique évidemment aux deux sexes).
Ce qu’ils ne disent pas
L’autre méthode, aucun candidat n’ose la prôner ouvertement, mais elle est très utilisée: le biffage. Si vous voulez soutenir un seul candidat, la méthode la plus efficace est qu’il figure deux fois, et seul, sur votre liste. Dans une élection qui répartit les sièges en fonction de la force des partis, il est important que cette liste porte l’entête du parti de votre chouchou.
«Deux fois sur toutes les listes»
Les candidats disent aussi que vous pouvez inscrire leur nom (une ou deux fois) sur n’importe quelle liste. C’est vrai. Ce qu’il faut savoir c’est que cette pratique peut affaiblir votre parti. Si vous votez pour le parti X et que vous ajoutez deux fois le nom d’un candidat du parti Y, votre parti aura droit à six suffrages au lieu de huit. C’est le parti Y qui bénéficie des deux autres suffrages.
Le candidat qui vous dérange
Un candidat vous exaspère? Comment faire en sorte qu’il ne soit pas élu? C’est simple si ce candidat, appelons-le A, figure sur la liste de votre parti. Dans ce cas, il suffit de le tracer A et, éventuellement, de cumuler celui (ou ceux) qui paraît être son rival le plus sérieux.
C’est plus compliqué si A figure sur une autre liste que la vôtre. Le plus efficace, mathématiquement parlant, c’est de voter pour votre parti, sans vous soucier de ce qu’il se passe sur les autres listes.
Si vous voulez vraiment barrer la route à A, il est possible d’ajouter sur votre liste le (ou les) colistier de A qui semble le plus à même de le concurrencer. Dans ce cas, il faut se rendre compte que vous donnez ainsi au parti de A d’un suffrage pour chaque nom ajouté, ce qui peut au final, paradoxalement, favoriser l’élection du candidat honni.