Parce qu’il arpente l’administration fédérale et ses coulisses politiques depuis près de vingt ans en tant que lobbyiste en chef des régions de montagne, Thomas Egger connaît Berne comme personne et il en est très conscient. Le désormais politicien sait beaucoup, et lui pense certainement mieux que les autres. A juste titre. Bilingue, pointu, bûcheur et opiniâtre, il a le bagage parfait du parlementaire brillant. Incontournable.
Mais s’il a la connaissance, il n’a pas toujours la manière. Il a beau être le successeur de Roberto Schmidt et partager les mêmes couleurs et convictions partisanes, sur les terrains bernois et valaisans il n’embrasse pas la même méthode. C’est sur un ton professoral, genre «je t’explique» qu’il aborde parfois ses partenaires, quitte à les froisser dans leur ego. Pas très rond, plutôt idéologue et carrément ambitieux, Thomas Egger pourrait faire les frais de la faible force électorale de son parti jaune dans...