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Bilan de Beat Rieder à Berne: «Le noir connaît aussi la nuance». Le commentaire de Stéphanie Germanier

03 juil. 2019, 20:37 / Màj. le 04 juil. 2019 à 19:00
Stéphanie Germanier, journaliste.

Il faut bien l’avouer, nous étions nombreux à nous méfier de ce mélancolique noir descendu de son mystique Lötschental pour faire campagne contre l’étourdissant Pierre-Alain Grichting il y a quatre ans. Inconnu hors de ses propres rangs, Beat Rieder n’avait pas grand-chose pour lui (même pas le talent de faire rire alors qu’il a le sens de l’humour) au moment d’entamer sa course aux Etats. Pas grand-chose sauf sans doute – et c’est déjà beaucoup –, un vrai sens politique, une pugnacité et une capacité à y croire.

Elu de la montagne, il a assez vite placé ses pions dans son Conseil et imposé un style, un caractère et même certaines de ses idées.

Respecté même si pas toujours écouté, le noir conservateur n’a été pendant (trop) longtemps que le porte-voix des régions de montagne et des milieux touristiques. Mais l’homme a pris du relief en imposant son talent oratoire...

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