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Présidentielle française: la campagne d'Emmanuel Macron touchée par un piratage massif

Le mouvement d'Emmanuel Macron a annoncé vendredi avoir été victime d'un piratage massif. Un grand nombre de documents de la campagne aurait été publié sur Internet. Il dénonce une "déstabilisation démocratique".

06 mai 2017, 08:27
L'opération a été lancée juste avant la fin officielle de la campagne électorale, vendredi à minuit.

A deux jours du second tour de la présidentielle française, le mouvement En Marche! d'Emmanuel Macron a annoncé vendredi avoir été victime d'un "piratage massive" après la publication sur Internet d'un grand nombre de documents de sa campagne. Il dénonce une "déstabilisation démocratique".

"Des dizaines de milliers d'emails, de photographies et de pièces jointes, datant du 24 avril au plus tard" (le lendemain du premier tour de la présidentielle) ont été diffusés par un internaute baptisé EMLEAKS, sur Pastebin, un site de partage de documents qui autorise l'anonymat de ses contributeurs. Ces informations correspondent à quelque neuf gigabits de données.

 

 

L'opération a été lancée juste avant la fin officielle de la campagne électorale, vendredi à minuit, heure à partir de laquelle plus aucune prise de parole politique n'est autorisée.

Le site WikiLeaks, qui a relayé sur son compte Twitter le lien hypertexte diffusé menant à ces documents, a assuré ne pas être à l'origine de cette opération de piratage, qu'il a aussitôt baptisée du hashtag #MacronLeaks".

Faux documents ajoutés

Cette opération "relève manifestement de la déstabilisation démocratique, comme cela s'est déjà vu aux Etats-Unis pendant la dernière campagne présidentielle", a dénoncé En Marche! dans un communiqué. Selon le mouvement, "les fichiers qui circulent ont été obtenus il y a plusieurs semaines grâce au 'hacking' de boîtes email personnelles et professionnelles de plusieurs responsables du mouvement."

Ces fichiers piratés et diffusés "sur les réseaux sociaux" sont des informations "internes" à la campagne d'Emmanuel Macron comme des courriels ou des "documents comptables", et sont tous "légaux", a ajouté le mouvement. "Ceux qui font circuler ces documents ajoutent à des documents authentiques nombre de faux documents afin de semer le doute et la désinformation".

 

 

"Pendant toute cette campagne, En Marche! a constamment été le mouvement le plus visé par de telles initiatives (de piratage), de façon intense et répétée", a encore affirmé le mouvement.

En février, les serveurs d'En Marche! avaient été coupés durant quelques minutes, à la suite d'attaques venant d'Ukraine, selon le mouvement. En mars, En Marche! avait aussi été la cible de tentatives de hameçonnage ("phishing"), attribuées là à un groupe russe, selon l'entreprise japonaise de cybersécurité Trend Micro.

Diffusion interdite

La commission nationale de contrôle de la campagne électorale a annoncé avoir été saisie de l'affaire vendredi soir par un représentant d'Emmanuel Macron. Précisant qu'elle se réunira samedi, elle demande à la presse de "ne pas rendre compte du contenu de ces données" en cette période sensible.

"La diffusion de fausses informations est susceptible de tomber sous le coup de la loi, notamment pénale", rappelle la commission.

L'extrême droite française a immédiatement et abondamment relayé sur le réseau social Twitter ces documents piratés. "Les #Macronleaks apprendront-ils des choses que le journalisme d'investigation a délibérément tues? Effrayant, ce naufrage démocratique", a notamment lancé Florian Philippot, le vice-président du Front National, le parti de Marine Le Pen.

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