Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Présidentielle française: l'attaque contre policiers sur les Champs-Elysées renforce l'incertitude du 1er tour

L'attaque contre des policiers sur les Champs-Elysées, à Paris, chamboule la fin de la campagne présidentielle, à deux jours du 1er tour. Plusieurs candidats ont annulé leur déplacement.

21 avr. 2017, 18:08
L'attaque influencera-t-elle les électeurs à deux jours du 1er tour de l'élection présidentielle?

L'attaque sur les Champs-Elysées à Paris a assombri la campagne présidentielle et accentué l'incertitude sur son issue, à deux jours du premier tour. Cette attaque a coûté la vie jeudi soir à un policier.

Dès vendredi matin, les candidats de droite et d'extrême droite se sont saisis du sujet, appelant le gouvernement à durcir drastiquement une lutte antiterroriste qu'ils jugent insuffisante.

La patronne du parti Front national, Marine Le Pen, a ainsi demandé au président socialiste François Hollande un "ultime sursaut" et l'adoption immédiate d'une "réponse sécuritaire plus globale".

Sur le même ton, le conservateur François Fillon a appelé à être "lucide" sur une "guerre qui sera longue" et a égrené les mesures sécuritaires draconiennes qu'il appliquerait "d'une main de fer".

Le Premier ministre Bernard Cazeneuve les a en retour accusés d'"instrumentaliser" l'événement, reprochant notamment à Marine Le Pen de chercher à "exploiter sans vergogne la peur et l'émotion à des fins exclusivement politiciennes".

Le candidat centriste Emmanuel Macron a lui aussi dénoncé les "surenchères" de ses adversaires et promis une lutte "implacable" contre le terrorisme. "Notre premier devoir est un devoir de sang-froid", a lancé le champion de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon.

 

Déplacements annulés

A quelques heures de la clôture vendredi à minuit de la campagne officielle, trois des quatre favoris - Mme Le Pen, MM. Fillon et Macron - ont annulé leurs derniers déplacements. Seul le chef du mouvement "La France insoumise", Jean-Luc Mélenchon, a maintenu un "apéro insoumis" vendredi soir à Paris.

"Rien ne doit entraver (le) rendez-vous démocratique" de la présidentielle, a estimé le Premier ministre, à l'issue d'un Conseil de défense.

L'attentat de Paris "aura un gros effet" sur l'élection française, a estimé le président américain Donald Trump. L'Iran a pour part condamné l'attentat tout en critiquant la politique de l'Occident pour ses "concessions" face aux "terroristes criminels" en Syrie.

Pas d'impact de l'affaire Merah en 2012

Cette attaque au coeur de Paris aura-t-elle un impact sur l'élection, dont les quatre favoris sont dans un mouchoir? Elle pourrait "être en mesure de faire bouger les lignes et resserrer les écarts", estime Adélaïde Zulfikarpasic, directrice de l'Institut de sondages BVA.

L'impact d'événements "sécuritaires" sur une campagne électorale en France n'a pu jamais être précisément mesuré.

"L'affaire Merah en 2012 (l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban qui avait fait sept morts, ndlr) n'avait pas eu un impact considérable sur la campagne et n'avait pas renforcé Nicolas Sarkozy contrairement à ce que certains avançaient à l'époque", note Jean-Daniel Lévy (Harris Interactive).

Les sondeurs français refusent en bloc de s'appuyer sur le registre émotionnel ou épidermique, marque de fabrique du président américain.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias