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Emplois fictifs du Front National: le Parlement européen parle d'un montant total de 6 millions de francs

Ils étaient engagés comme assistants d'élus FN au Parlement européen, mais, en réalité, ils travaillaient pour le parti de Marine le Pen. Ces emplois fictifs présumés, évalués dans un premier temps à 2 millions de francs, sont aujourd'hui estimés à près de 6 millions par Strasbourg.

27 avr. 2017, 11:40
Alors qu'elle vise la présidence de la France, Marine Le Pen est empêtrée dans une affaire d'emplois fictifs.

Le Parlement européen évalue à près de cinq millions d'euros son préjudice potentiel pour les salaires qui auraient été versés frauduleusement à des assistants d'eurodéputés FN entre 2012 et 2017, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier. Ces salaires sont au centre d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs.

Cette estimation était de 4'978'122 euros au 21 avril. Il s'agit d'une "mise à jour" après la découverte des "éléments nouveaux" du dossier ces derniers mois, et peut encore évoluer, écrit dans une note aux juges d'instruction l'avocat du Parlement européen, Patrick Maisonneuve, a indiqué une de ces sources.

>> A lire aussi: Présidentielle française: les juges demandent la levée d'immunité de Marine Le Pen au Parlement Européen

Contacté par l'AFP, l'avocat a confirmé cette information. Une précédente estimation du Parlement, en septembre 2015, évaluait ce préjudice potentiel à 1,9 million d'euros.

Dans la note transmise cette semaine, 17 députés européens du Front national sont visés - parfois pour plusieurs assistants - dont la présidente du parti d'extrême droite Marine Le Pen, a expliqué une source. Autant de cas que l'enquête judiciaire en France, dans laquelle le Parlement européen est partie civile, devra confirmer.

Procédures de recouvrement lancées

"Je constate que ces violations du secret de l'instruction suivent un timing parfait", a réagi l'avocat de Marine Le Pen, Rodolphe Bosselut, sans faire d'autres commentaires, alors que la candidate doit affronter le 7 mai le centriste Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle.

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