Le Lötschental s’est construit autour de cette tradition. De celle qui porte une vallée isolée sur la scène internationale. Les Tschäggättä, ces monstres masqués du carnaval, fascinent des générations qui s’approprient successivement la légende. Voilà près de deux siècles que ces créatures nourrissent l’imaginaire d’un peuple. Indépendamment des frontières.
Au moins de 1860
Retracer l’histoire des Tschäggättä, c’est accepter sa défaite. Des ethnologues de tous les horizons s’y sont heurtés. Mais pas en vain, la vallée est désormais l’une des plus documentées du globe. Le musée du Lötschental possède quelque 10 000 pièces. C’est huit fois sa population.
«Toutes ces recherches sont très précieuses, elles permettent de mieux comprendre l’histoire.» Sans sa genèse. «La première trace écrite de l’existence des Tschäggättä remonte aux années 1860. Le curé de Kippel cherchait alors à...