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Andrea Ebener, orfèvre des traditions du Lötschental

L’artiste s’imprègne de sa région d’origine pour livrer un travail oscillant entre brutalité, authenticité et légèreté. Andrea Ebener a aiguisé son univers en ciselant les traditions. Sans les falsifier. Rencontre avec la photographe, lauréate 2016 du prix d’encouragement de l’Etat du Valais.

12 août 2020, 19:07
Le travail d'Andrea Ebener a fortement été influencé par la tradition du Lötschental et par son père chasseur, Pius.

Elle évoque l’esthétique des os. D’une carcasse. La voix rauque de son père, chasseur dans le Lötschental, gronde pour acquiescer. L’homme nourrit un profond respect «pour les bêtes». Fusil sur l’épaule, Pius Ebener sillonne les forêts de sa région natale depuis toujours. Il en possède d’ailleurs une partie. Et cette fascination pour le monde animal a ricoché jusque dans l’ADN de sa fille, Andrea.

«J’entretiens un lien privilégié avec la nature et j’admire ses forces», sourit-elle. «A l’âge de 10 ans, j’accompagnais déjà mon père à la chasse. Je pouvais rester des heures à observer la forêt et sa faune.» Contempler la vie puis côtoyer son absence. «A la maison, il y avait souvent des carcasses d’animaux. Cette proximité avec la mort a clairement influencé mon travail.» Elle voit «le beau» et non le sinistre. Un crâne de cerf est d’ailleurs encré au bas de son ventre. «C’est la réplique...

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