Coupe du monde 2018: «La Suisse doit retenir les leçons de l’histoire»

La Suisse rêvait d’une soirée magique pour son entrée dans la Coupe du monde en Russie. D’un exploit face au Brésil. Elle y a eu droit en signant un historique 1-1. Pas question toutefois de s’endormir sur cette performance. Ni de s’enivrer de ce point glané devant Neymar et sa clique, annoncés à très juste titre par les plus éminents spécialistes comme les grands favoris pour une sixième couronne mondiale.

Le Valaisan Gelson Fernandes et ses coéquipiers doivent aujourd'hui se plonger dans le livre de la Coupe du monde de 2010, s’arrêter au chapitre intitulé «Durban». Ce soir-là dans la cité sud-africaine, la Suisse faisait sensation d’entrée de compétition face à la grande Espagne, championne d'Europe en titre. Ce succès ne doit pas sonner comme le plus illustre triomphe de la Nati à ce jour. Non. Il doit servir d’exemple pour une formation qui, se croyant trop belle, avait fini par trébucher, ne parvenant pas à se hisser en huitièmes de finale alors qu'elle imaginait le tapis rouge déjà déroulé. 

Huit ans plus tard, la Suisse semble avoir saisi que rien n’était jamais acquis. Sa sérénité se ressent. Une seule image suffit à le confirmer: dimanche à la Rostov Arena lorsque retentit le coup de sifflet final, alors que l’euphorie s’emparait des supporters suisses présents dans les tribunes, le visage du sélectionneur national Vladimir Petkovic ne laissait transparaître aucune émotion. Aucun signe de satisfaction. C’est que celui qui demande plus de respect pour la Nati en attend encore davantage. Voilà qui tombe à pic: vendredi face à la Serbie, la Suisse n’aura pas le droit à l’erreur. Sa motivation devra encore être décuplée au regard de son duel face au Brésil. On verra alors si elle a retenu les leçons de l’histoire. 

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