Les enfants l’étudient à l’école, lors de leur semaine des médias. Ils apprennent notamment à se méfier de certaines infos qui circulent.
Ces derniers jours ont montré que cette formation a manqué à la génération précédente. Pour nombre d’internautes, le seul fait de connaître celui qui a partagé un post Facebook suffit pour que l’info soit sûre. «Je le sais parce que c’est ma cousine qui connaît quelqu’un qui bosse à l’hôpital.»
Derrière une fake news, il n’y a pas que des gens malintentionnés. C’est dans la chaîne de transmission d’une «info» que la véracité se perd.
Oui, quelqu’un qui travaille dans un hôpital a dit. C’est vrai. Mais cette personne travaille dans un hôpital en Italie. Elle ne vit pas la même réalité qu’ici à Sion ou à Martigny. Si on ne précise pas, au quatrième partage, tout ce qui a été dit devient faux.
Le pire avec ces fakes news, c’est que celui qui y a cru est persuadé que si cette «info» ne se retrouve pas dans le journal, c’est que les journalistes cachent des choses parce qu’ils ne veulent pas transmettre de bonnes (ou de mauvaises, c’est selon) nouvelles.
Vous savez quoi? Les journalistes n’ont pas inventé le coronavirus (et ne l’ont pas créé). La pandémie ne les réjouit pas. En parler est juste leur mission. Les journaux n’ont rien à gagner de cette situation, ils y perdent même l’essentiel de leurs revenus publicitaires.
Prenez soin de vous. Restez chez vous. Nous aussi, on a envie que ça se termine rapidement.
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