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Valais romand: trois centres d’investigation ambulants pour préserver cabinets et urgences du coronavirus

Le Valais romand ouvre trois centres d’investigation ambulatoires à Sion, Martigny et Monthey, pour limiter les risques liés au coronavirus dans les cabinets privés et une surcharge supplémentaire des urgences hospitalières.

25 mars 2020, 16:00
Le docteur Pierre Arnold, président du Groupement des médecins du Valais romand.

Le Valais tente de dresser de nouveaux barrages anti-coronavirus. Des centres d’investigation ambulatoires (CIA) ouvrent ces jours à Monthey, Martigny et Sion pour permettre de mieux séparer le flux des patients, de préserver les cabinets privés et de soulager les urgences hospitalières. Deux autres unités seront activées dans le Haut-Valais.

Eviter de contaminer les cabinets privés

«Nous sommes en mode de gestion de crise.» Président du Groupement des médecins du Valais romand (GMVR), le docteur Pierre Arnold a lancé un appel solennel afin que ses confrères du GMVR et de la Société médicale valaisanne collaborent à la mise en place de ces centres d’investigation ambulatoires. Ces unités de clarification avancées devront permettre de faire examiner de manière ciblée les patients présentant des signes potentiels d’infection par le coronavirus. «Cela afin d’éviter que nos cabinets ne deviennent des sources de diffusion du virus à nos patients à risque grâce à la séparation des flux de patients.»

Les CIA ont aussi pour objectif «de prévenir une surcharge supplémentaire non souhaitée des services d’urgence» mais ne seront accessibles que sur préavis de votre médecin traitant.

Passage obligé par le médecin traitant

«En premier lieu, la population est invitée à faire une autoévaluation à l’aide du site www.coronacheck.ch lequel indiquera si une consultation médicale est nécessaire», insiste Victor Fournier, chef du Service de la santé. Si tel est le cas, les personnes malades doivent donc contacter par téléphone leur médecin traitant ou un médecin de leur région. «C’est lui qui indiquera ensuite au patient où se rendre et à quelle heure afin d’éviter un maximum de risques de contagion dans les files d’attente», précise le docteur Arnold. Ces CIA ne sont pas des stations de test Covid. «Comme les tests coronavirus sont déjà rares, ils doivent être utilisés de la manière la plus judicieuse possible.»

En savoir plus: Coronacheck: la stratégie suisse actuelle de réponse à l’épidémie du nouveau coronavirus

Les médecins valaisans avaient déjà été avertis que le canton aurait besoin de leur aide pour faire tourner ces centres destinés à accueillir les patients présentant une infection des voies respiratoires. Monthey a ouvert lundi une telle unité d’accueil. «Un deuxième centre a ouvert mercredi à Sion.» Un autre suivra à Martigny probablement au début de la semaine prochaine.

Ce sont des hommes de la protection civile qui sont chargés du tri dans des tentes spécialement aménagées avant que des médecins volontaires – secondés par du personnel paramédical – ne prennent le relais. «Nous avons organisé les centres de telle façon que tous les médecins puissent y travailler avec efficacité, y inclus tous les spécialistes qui n’ont plus de pratique en médecine générale.»

Eviter un deuxième tsunami

Comme l’Hôpital du Valais a sollicité les mêmes praticiens pour de l’aide à leur propre personnel, dans les postes médicaux avancés (PMA) posés devant les hôpitaux ou éventuellement dans les services hospitaliers, n’y a-t-il pas un risque de trop dégarnir les cabinets de ville? Le vice-président de la société médicale rappelle à chacun que la mission principale des médecins privés est de continuer à faire tourner le système ambulatoire et à pouvoir ainsi couvrir les besoins de 80% de la population. «Il y aura toujours des infections urinaires, des décompensations cardiaques, des douleurs abdominales, des crises d’épilepsie, des patients à rassurer… Il serait regrettable de déclencher une deuxième catastrophe sanitaire en n’assurant pas notre mission première.»

 

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