Lundi 11 mai, midi sonnant. A Sion, le parking de la pizzeria du Pont du Rhône se remplit timidement. A l’entrée une bouteille de gel désinfectant nous tend les bras. Son odeur devenue si familière se mêle au chaleureux bonjour d’un serveur.
A l’intérieur, les présentoirs ont été vidés de leurs journaux et les tabourets ont abandonné le bar. Au sol, un scotch rouge défend de s’approcher trop près du comptoir et coupe l’envie pourtant presque instinctive de s’y accouder. L’apéro devra attendre.
Sur la terrasse comme en salle, de larges tranchées séparent les tables pour la plupart réservées, dressées pour quatre personnes maximum. Le restaurant a perdu près de la moitié de sa capacité d’accueil. Entre les tables où les fameux deux mètres de distance ne peuvent être respectés, des bacs à fleurs surmontés de plexiglas jouent le rôle de palissade. L’ensemble n’est pas trop dérangeant et on se...