Des robots inutilisés en raison de la crise sanitaire. Des entreprises qui peinent à produire en respectant les distances sociales. Et une idée: prêter ces robots au chômage techniques à des PME valaisannes.
L’idée vient d’être lancée par quatre partenaires valaisans: la Haute Ecole d’Ingénierie, une start-up de Martigny, la fondation The Ark et Avenir Industrie Valais.
Des robots inutilisés à la Haute Ecole
La Haute école d’ingénierie (HEI) à Sion dispose de six robots qui ne sont pas utilisés par ses étudiants, qui se forment à distance. Elle propose de les mettre à disposition des PME qui le souhaitent. Il s’agit non pas de robots industriels qui répètent seuls des gestes. Ce sont des robots collaboratifs de la firme danoise Universal Robots, qui collaborent avec l’humain. Il ressemble au désormais célèbre roboclette.
A lire aussi: Le «robotclette» aux fourneaux avec Eddy Baillifard, entre innovation et tradition
«Un robot ne suffit pas, encore faut-il l’intégrer à une entreprise», explique Eric Balet, président d’Avenir Industrie Valais. En d’autres termes, il faut le programmer pour qu’il soit utile. C’est là qu’intervient Camille Pignat, cofondatrice et ingénieure en microtechnique de l’entreprise Oppletis à Martigny, spécialisée dans ce genre d’opérations. Pour compléter, la Haute école peut former les collaborateurs des entreprises intéressées à engager des robots.
Reste la question du financement. La fondation The Ark apporte sa contribution en finançant l’intégration du robot dans la PME.
Le projet est piloté par Avenir Industrie Valais. L’association qui regroupe les industries valaisannes fait le lien entre les entreprises et les autres partenaires du projet.
Faire de la crise une opportunité
Avec ce projet, la crise sanitaire pourrait permettre aux entreprises valaisannes de saisir une opportunité pour découvrir ce que la robotique peut leur apporter. Elle peut aussi permettre à la HEI de montrer aux PME valaisannes, qu’elle peut les aider à passer le cap de la transformation numérique de leurs moyens de production.
Dans la situation sanitaire hors norme que nous vivons, la rédaction du «Nouvelliste» se mobilise afin d’accompagner ses lecteurs avec une information précise et fiable. Notre journalisme, professionnel et indépendant, ne bénéficie d’aucune subvention. Nous avons cependant choisi d’ouvrir en libre accès une grande partie de nos contenus touchant aux aspects essentiels et vitaux de cette crise.
Plus que jamais en cette période inédite, l’information a une valeur. Pour nous. Pour vous. Soyons solidaires autour d’elle. http://abo.lenouvelliste.ch