Onze enfants et six enseignants ont été testés positifs au coronavirus à Saint-Nicolas, dont certains avec le variant britannique. Dimanche soir, cent élèves de l’école primaire d’Obergoms étaient aussi mis en quarantaine préventive en raison de la suspicion d’une contamination par le variant britannique. Plusieurs cas aussi à Saint-Maurice, dont un porteur de cette même mutation rendant le virus particulièrement contagieux. Auxquels s’ajoute samedi «deux cas de Covid 19 positifs de type britannique» au sein du cycle d’orientation de Vouvry. 90 élèves y sont en quarantaine pour toute la semaine, selon un courrier écrit par le directeur de l’établissement aux parents d’élèves. «En raison de l’organisation des cycles par module, il y a des mélanges de classes pour les branches principales» explique Jean-Philippe Lonfat, chef du Service de l’enseignement de l’Etat du Valais. «De plus, les mesures à mettre en place quand il s’agit du variant britannique, à notre connaissance beaucoup plus contagieux, sont beaucoup plus sévères. C’est ce qui explique la mise en quarantaine d’environ 90 élèves».
217 personnes en quarantaine à Saint-Nicolas
Dans le Haut-Valais, l’Etat du Valais a ordonné la fermeture de l’école primaire de Saint-Nicolas pendant 10 jours. Une classe était en quarantaine depuis jeudi soir déjà. La mutation britannique ayant été identifiée chez plusieurs personnes par la suite, les mesures ont été étendues. Ainsi, ce ne sont pas moins de 160 élèves, 40 parents et 17 personnes du corps enseignant qui ont été placés en quarantaine pour dix jours. En présence du virus mutant, la procédure de quarantaine est élargie et prévoit que le contact du contact d’une personne testée positive soit également placé en quarantaine.
Les établissements concernés ont pu organiser l’enseignement à distance. «Les autres écoles restent ouvertes. Le concept de sécurité y est strictement appliqué et fonctionne bien», précise le canton dans un communiqué diffusé samedi soir.
Pas de fermeture de tous les établissements, même temporaire
Avant Saint-Maurice et Saint-Nicolas, on apprenait mercredi dernier que deux classes avaient dû être fermées respectivement à Sion et Versegères en raison de contaminations au Covid. A Grône encore, une classe de l’école primaire a dû être mise en quarantaine en raison de quatre cas de Covid. Pour l’instant, le variant britannique n’y a pas été détecté.
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Malgré des quarantaines qui semblent se multiplier ses derniers jours dans l’école valaisanne, la fermeture de tous les établissements scolaires n’est toujours pas d’actualité. Même pas pour les deux semaines à venir de manière à accrocher les vacances de carnaval qui débuteront le 13 février. «Ce n’est pas envisageable aujourd’hui», répond Christophe Darbellay, conseiller d’Etat chargé de l’enseignement. «La présence de variants amène cependant une nouvelle dimension dont on doit tenir compte. Nous sommes beaucoup plus sévères dans nos décisions pour faire face à la contagiosité importante de cette mutation britannique du virus».
Le dépistage salivaire à la rescousse
Jean Philippe Lonfat ajoute: «Nous restons avec la même ligne et une volonté réelle de ne pas fermer les écoles. Il faut essayer de maintenir le lien pédagogique, social et affectif à l’école. Les enfants ne sont, à notre connaissance, pas plus malades, mais juste plus contagieux».
Nos deux interlocuteurs assurent suivre la situation de très près. Ils peuvent compter sur une nouvelle stratégie de dépistage dans les écoles. Celle-ci prévoit de tester la classe entière à partir de deux cas et la mise en quarantaine de la classe dès la confirmation du premier cas de variant du virus. «Cela fait une semaine que les autorités sanitaires procèdent de la sorte», relève le chef du service de l’enseignement. «Il s’agit de tests salivaires qui permettent de rapidement tester toute une classe voire l’école entière. De plus cette méthode est peu invasive pour les enfants». Les échantillons doivent ensuite passer par la case laboratoire pour permettre la détection du variant.