«La reprise se fait en douceur mais l’affluence est prometteuse.» Collaboratrice scientifique au Musée de Bagnes, l’anthropologue Mélanie Hugon-Duc se félicite de la réouverture des musées intervenue le 1er mars dernier. Après dix jours, ce n’est pas la cohue au Châble mais les visiteurs se réapproprient gentiment les lieux. Visible jusqu’en septembre, l’accrochage «Drôles de rires» retrouve des visages pour le questionner.
Même si pour l’heure les activités de médiation restent encore interdites. «Avec l’effet yoyo des ouvertures fermetures, on ne sait plus très bien comment communiquer», avoue la curatrice qui relève que le bouche à oreille fonctionne plutôt bien. Elle croise les doigts pour que vaccination et beaux jours permettent d’assouplir les règles sanitaires d’ici à la venue très attendue du chercheur français David Le Breton début mai.
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A Lens, la Fondation Opale accueille de nouveau du public selon un plan de protection réajusté. «On a eu beaucoup de monde le premier jour de réouverture le 3 mars. On avait offert l’entrée. Ça s’est calmé depuis mais 30 à 40 personnes franchissent le seuil de la fondation quotidiennement, soit un rythme de croisière quasi habituel», note avec satisfaction Vanessa Pannatier, responsable communication.
Si les visiteurs étrangers sont forcément moins nombreux, la clientèle suisse pallie un peu la baisse. «On a axé notre campagne de communication sur la partie alémanique, et ça porte ses fruits.» L’exposition «Résonances» faisant dialoguer 90 œuvres aborigènes et internationales issues de la collection des sœurs Primat a été prolongée jusqu’au 25 avril.
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Les musées cantonaux ne connaissent pas non plus de raz de marée mais la fréquentation est bonne. «On a cartonné le premier dimanche du mois avec l’accès gratuit. Spécialement le musée d’histoire qui a compté 170 visiteurs», se réjouit Pascal Ruedin. «On sent que les gens ont besoin de culture et qu’ils sont contents d’être là.» Et le directeur de saluer le grand respect des gestes barrières. «Les bonnes habitudes ont été prises.»
Reste à savoir de quel acabit sera l’été à venir. «L’an dernier, on a accueilli un nouveau public avec beaucoup de Suisses, notamment germanophones. On espère qu’il nous sera fidèle.» Et surtout que cette réouverture sera durable. Le vœu de tous nos sondés.
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