On craignait que l’arrivée du coronavirus au sud de l’Italie, moins bien équipé en hôpitaux que le nord, ne provoque une hécatombe. D’autant plus que les fuites sur la fermeture du nord, le 7 mars, avaient provoqué l’exode de milliers d’Italiens du nord vers le sud, emportant peut-être avec eux le virus. Or le confinement de la totalité du territoire, le 11 mars, aura permis, sinon de bloquer, du moins de limiter son expansion et ses ravages au sud.
«Notre plus grand effort, et tout notre pari, vise à éviter que les courbes de propagation du virus dans le nord ne se répètent dans le sud», expliquait, le 23 mars, le directeur de l’Institut supérieur de la santé, Silvio Brusaferro. Si le Covid-19 a bien pénétré toutes les régions d’Italie, il ne s’est jamais propagé à la vitesse observée en Lombardie. En Sardaigne, Calabre, Basilicate, Molise, le nombre de...